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Médecine traditionnelle: Le projet de loi portant qui révolte les professionnels de la Santé

01 - Juillet - 2017

L’Inter-ordre des professionnels de la Santé (Iops) est en colère. Regroupant les plus hautes instances en matière professionnelle que sont l’Ordre des médecins, l’Ordre des chirurgiens-dentistes, l’Ordre des pharmacies et l’Ordre des docteurs vétérinaires, ladite structure dit être très remontée contre les autorités étatiques qui s’apprêtent à adopter un projet de loi portant Médecine traditionnelle. Aujourd’hui où ledit projet approuvé, il y a quelques jours, par le Conseil des ministres et soumis à l’Assemblée nationale, l’Iops est sorti de son mutisme, pour s’insurger contre le fait qu’il n’ait pas été consulté lors de l’élaboration de ce document.

Les acteurs qui ont fait face à la presse ce vendredi 30 juin 2017, disent en appeler «à la conscience et à la responsabilité du président Macky Sall, de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale mais aussi du Pr Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé afin que ce projet de loi soit retiré du circuit dans le but d’une meilleure amélioration allant dans le sens de la sauvegarde de la santé des populations».

Dr Mamadou Ka, le président de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, par ailleurs président de l’Iops, et ses confrères qui ont initié une conférence de presse, cet après-midi, légitiment leur refus de cautionner l’approbation de ce projet de loi par le fait que «l’exposé des motifs contenu dans le document ne peut en aucun cas justifier ni l’officialisation du corps des tradipraticiens encore moins la création d’un Conseil national des praticiens de la médecine traditionnelle. L’argumentaire est d’une simplicité plate et ne repose sur aucune base scientifique, ni sur aucune logique médicale sécurisante».

Dans ses propos liminaires, Dr Ka et ses confrères qui se veulent des ‘’lanceurs d’alerte’’, ont souligné que «la référence aux centres de médecine traditionnelle citée dans le document manque de pertinence dans la démarche. Car, à ce jour, aucune évaluation n’y a été effectuée». Ils ont aussi tenu à prévenir que «les conséquences néfastes de cette ouverture sans fondement scientifique retentiront négativement sur l’équilibre du bien-être physique, mental et social de nos populations et reposeront in fine sur les plateaux médicaux qui n’auront comme unique et seule arme que le constat des dégâts si l’irréparable se produit».

Les responsables de l’Iops estiment «qu’avant de réorganiser ce secteur, d’élaborer un Code de déontologie, de mettre en place un ordre parallèle qui ne dit pas son nom et qui les protège, il urge d’abord de définir le statut des praticiens de la médecine traditionnelle».

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