Mise en œuvre de la norme Itie : Le Sénégal 1er en Afrique et 4ème sur le plan mondial
Evaluant les progrès du Sénégal dans la mise en œuvre des exigences de la Norme Itie, le Conseil d’administration de l’Itie a conclu que notre pays a obtenu des résultats satisfaisants. Ce qui le place 1er en Afrique et 4ème sur le plan mondial.
Cinq ans seulement après y avoir adhéré, le Sénégal occupe la première place en Afrique et le quatrième rang sur le plan mondial, dans la mise en œuvre des exigences de la Norme Itie. Il doit ce bon classement aux «progrès satisfaisants sur l’ensemble des exigences de l’Itie», selon un communiqué du Conseil d’administration international de l’Itie. Seuls la Mongolie, Timor-Leste et les Philippines font mieux que le Sénégal sur les 52 pays que compte l’Itie. «Le Conseil d’administration se réjouit des progrès accomplis par le Sénégal dans l’utilisation de l’Itie comme moteur des réformes publiques, permettant de générer un débat public vivant à propos du secteur extractif naissant», lit-on dans cette note.
Président de l’Itie, Fredrik Reinfeldt, cité par la même source, s’est dit impressionné par «les progrès accomplis par le Sénégal» et félicite le gouvernement et toutes les parties prenantes et les encourage à faire du Sénégal un pays pionnier pour la divulgation systématique et régulière de données Itie. «Renforcer les systèmes gouvernementaux et les mécanismes de redevabilité et gérer les attentes des citoyens sera crucial lorsque le pays rejoindra le club des pays producteurs de gaz et de pétrole, ces prochaines années», a-t-il indiqué.
Fruit d’un travail remarquable
Depuis son adhésion à cette Norme en 2013, le Sénégal a déjà publié quatre rapports (2014, 2015, 2016 et 2017), ce qui en fait le pays le plus ponctuel d’Afrique et le place comme un modèle en la matière. En effet, le Conseil d’administration a reconnu les efforts du Sénégal d’aller au-delà des exigences de la Norme Itie dans les domaines de la transparence des contrats, des dépenses sociales, le suivi des recommandations et l’impact sur le débat public.
Si le Sénégal a fait autant de progrès, c’est parce que, explique Aissatou Sophie Gladima, ministre des Mines et de la Géologie, l’instrument Itie a été très bien accueilli par l’ensemble des parties prenantes. «Les pouvoirs publics accordent à cet instrument une attention toute particulière, parce qu’il a permis de renforcer l’accès à l’information et le dialogue entre les acteurs à travers un débat public activement promu», a-t-elle indiqué.
Partie prenante à la mise en œuvre de cette Norme, les organisations de la société civile ne semblent pas surprises par ce classement du Sénégal. Selon Ibrahima Sory Diallo, président de la coalition «Publiez ce que vous payez» (Pcqvp), cela dénote «des efforts considérables que les acteurs sont en train de consentir pour la transparence et la gouvernance économique». Abdou Aziz Sy, président de la Chambre des mines du Sénégal, fait chorus. «C’est un résultat qu’on n’obtient pas par chance ou par miracle, c’est le fruit du travail remarquable abattu par toutes les parties prenantes dans notre quête perpétuelle de transparence et de redevabilité dans la gestion et la gouvernance de nos ressources naturelles».
2021, prochaine validation Le Conseil d’administration de l’Itie encourage le gouvernement du Sénégal à approfondir sa contribution à l’Itie, en améliorant la gestion des licences du secteur extractif, la transparence de la propriété réelle, la transparence des entreprises d’État, ainsi que la fiabilité et l’exhaustivité des chiffres de production. Le ministre du Pétrole et des Énergies, Mansour Elimane Kane, rassure. A l’en croire, «le Code pétrolier en cours de révision prend en compte toutes ces préoccupations».
Le Sénégal dispose d’un délai de trois ans, c’est-à-dire jusqu’au 8 mai 2021, avant le début d’une nouvelle validation, conformément à la Norme Itie. La Validation est un mécanisme indépendant évaluant les progrès accomplis par le pays dans la mise en œuvre des exigences de la Norme Itie.