"Mister Gass", prophète du "positivisme" reggae

27 - Mars - 2019

Le reggaeman Ibrahima Gassama, comptable en service à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), vit la musique comme un exutoire et une passion qui lui a été inspirée très jeune par la légende Bob Marley, sans jamais l’amener à tomber dans la caricature et les stéréotypes associés à ce style musical.
"A quatorze ans déjà, j’écrivais mes propres textes, techniques que j’ai acquises à force d’écouter et de traduire les chansons du Pape du reggae", Bob Marley, explique-t-il à l’APS.

Dans le but de parfaire ses connaissances musicales, "Mister Gass" s’inscrit en cachette au conservatoire de musique de Dakar pour y apprendre les rudiments de la musique, parallèlement à ses cours au lycée, jusqu’en l’obtention d’un Bac G2.

Par la suite, au fil des ans et au gré de son parcours professionnel, la musique s’est imposée à lui d’abord et avant tout comme "un exutoire".

"C’est surtout Bob Marley qui m’a inspiré cette culture reggae, je lui dois reconnaissance. Je m’évade grâce à la musique", explique l’artiste, qui a deux albums à son actif, "N’naa Mariama" (2001) et "Pour un monde meilleur" (2014), tous des autoproductions.

Le morceau "N’naa Mariama", titre éponyme de son premier album, se veut un hommage à sa mère, décédée dix mois avant la sortie de cette production et qu’elle considère comme son "idole".

Dans "Thiossane", autre de titre phare, il appelle au respect des valeurs et des traditions, ce qui ne l’empêche pas d’être en phase avec les valeurs du reggae sans tomber dans la caricature et les stéréotypes.

"Il faut s’enraciner avant de s’ouvrir à la culture universelle comme le disait Léopold Sédar Senghor", tente-t-il de justifier.

Comme une réponse qui ne dit pas son nom, à l’endroit de tous ceux qui rejettent son appartenance à la philosophie rasta parce qu’il ne fume pas et n’a pas de dreadlocks.

Aussi répète-t-il à l’envi : "Non à la drogue, être rastaman ne signifie pas fumer, être sale et avoir des rastas. Il faut être positif, clean. Le reggae c’est le positivisme".

"Ma musique se veut d’écoute", explique-t-il, mais constitue également "une symbiose de rythmes, de mélodies et de complaintes. Comme Bob Marley, qui m’a beaucoup inspiré, les messages contenus dans mes chansons sont des cris de cœur des peuples opprimés de la terre".

"Mister Gass" prépare un troisième album sans en préciser la date de sortie, avec l’ambition de voyager à travers le monde pour partager sa musique.

En attendant, il se produira en concert le samedi 30 mars, à partir de 21 heures, au Théâtre national Daniel Sorano, "un moment de partage" avec ses fans.

Cette soirée musicale "100% reggae" aura comme invités les groupes "Waliyaane Band", "Sangue Bi", "Amiral You", "M’press Celyah" et "Dread Vivas", précise le chanteur guitariste.

Autres actualités

19 - Octobre - 2019

Journées cinématographiques de Carthage : deux films sénégalais en compétition officielle

Le long métrage ‘’Atlantique’’, de la Sénégalaise Mati Diop, et le documentaire ‘’5 Etoiles’’, de sa compatriote Mame Woury...

16 - Octobre - 2019

Abdoulaye Diop appelle à "exploiter la puissance de notre patrimoine culturel matériel et immatériel"

Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a invité mardi à Toubacouta (Fatick) les acteurs étatiques et non-étatiques à exploiter "la...

12 - Octobre - 2019

Gestion de la SODAV: le ministre de la Culture tacle sévèrement Ngoné Ndour et le DG

En visite dans les locaux de la Société sénégalaise des droits d'auteurs et droits voisins (Sodav), le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a...

11 - Octobre - 2019

Iba Der Thiam : "Ecrire sur l’histoire des confréries n’est pas facile"

L’écriture de l’histoire des confréries musulmanes sénégalaises n’est pas facile à cause de la "concurrence" qui existe entre elles, a...

06 - Octobre - 2019

Matam disposera très prochainement d’un studio d’enregistrement (ministre)

Le ministre de la culture et de la communication, Abdoulaye Diop, s’est engagé samedi, à Matam, à mettre sur place un studio d’enregistrement pour tous les jeunes...