Mody Guiro, Cnts : «Le mouvement syndical est faible, parce que fragmenté»

17 - Janvier - 2017

Mody Guiro, Cnts : «Le mouvement syndical est faible, parce que fragmenté»

« Le mouvement syndical sénégalais est faible, parce que fragmenté », a soutenu le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro qui dénonce la pléthore des mouvements syndicaux.
Dans un entretien à Lobservateur, ce mardi, il met à nu les tares d’un mouvement syndical qui gagnerait à être unifié, selon lui. D’abord, faut-il que tous les acteurs politiques acceptent le jeu démocratique, tranche-t-il d’emblée. « Il faut que nous acceptions de nous remettre en cause, de remettre le mandat à nos bases, lorsqu’il arrive à terme. Il faut aussi que nous acceptions de convoquer nos instances et donner les bonnes informations à nos militants. Et quand on va à une compétition démocratique et qu’on est battu, il faut accepter le verdict et ne pas aller créer une structure parallèle. C’est ce qui fait qu’il y a beaucoup d’organisations non représentatives qui vicient et altèrent le jeu démocratique et le dialogue social », pense Mody Guiro, qui insiste sur la construction d’un mouvement syndical fort. Pour ce faire, dit-il, « les travailleurs ont besoin d’institutions fortes, parce qu’unies et crédibles. Dans le cas contraire, il est évident que dans la prise en charge des revendications des travailleurs, on perdra beaucoup de temps et d’énergie ».
Une création effrénée d’organisations syndicales
Guiro rappelle que « le syndicalisme est avant tout un engagement volontaire et personnel, on le fait sans attendre de contrepartie ou de récompense. Mais, constate-t-il, de nos jours, certains estiment que lorsqu’on est responsable syndical, c’est une occasion pour accéder à des postes ou des fonctions de représentants des travailleurs dans certaines institutions. Mais pour d’autres, on est syndicaliste, parce qu’on a été militant, on a voulu combattre les injustices jusqu’à arriver à une certaine station, après plusieurs années de combat. Mais je pense que cette culture va disparaître, avec l’organisation des élections de représentativité et il faut avoir le courage de le reconnaître ».

Autres actualités

21 - Novembre - 2018

La CREI dément Abdoulaye Baldé : " il n’est plus sous contrôle judiciaire"

Le magistrat instructeur de la Cour de répression de l'enrichissement illicite réagit suite aux complaintes du maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé qui dit en avoir marre de...

21 - Novembre - 2018

Diourbel : les abeilles tuent deux personnes et font plusieurs blessés graves

C’est la stupeur dans la région de Diourbel. Des abeilles qui sont sorties de leur ruche se sont attaquées aux populations. Pour le moment, on compte deux morts et plusieurs...

19 - Novembre - 2018

Aminata Touré : «Il y a une sorte de schizophrénie entretenue par le Pds et ses avocats»

L’ancien Premier ministre Aminata Touré n’est pas préoccupé par l’avis du Comité des Nations Unies en charge des Droits de l’homme. En effet,...

19 - Novembre - 2018

Gamou Médina Baye 2018 : Sur les traces de Cheikh Al Islam Ibrahima Niass

Cœur spirituel de Kaolack bercé par la foi, Médina Baye va, comme tous les foyers religieux du Sénégal, célébrer dans la communion et la ferveur la...

19 - Novembre - 2018

Idrissa Seck cogne sur Macky : «Le climat politique est chargé de…»

Idrissa Seck n’a pas raté l’occasion de décocher des flèches empoisonnées à Macky Sall. Contrairement au Grand Magal de Touba où le leader du...