MOMAR NDAO SUR LE DIRTY DIESEL : « Les Européens nous prennent pour des moins que rien… Nous exigeons des prélèvements sur dépôts et stations-services… Ces poulets pourris que les Sénégalais ont consommé... »

17 - Septembre - 2016

MOMAR NDAO SUR LE DIRTY DIESEL : « Les Européens nous prennent pour des moins que rien… Nous exigeons des prélèvements sur dépôts et stations-services… Ces poulets pourris que les Sénégalais ont consommé... »

Dans le scandale qu’il est convenu d’appeler celui du « Dirty Diesel », Momar Ndao de l’Association des Consommateurs du Sénégal, est d’avis que l’Europe a, encore, montré qu’elle ne vouait aucun respect à l’Afrique et que les « Européens prenaient les Africains pour que des moins que rien ». En effet, ce trafic de carburant nuisible à la santé des populations est, selon lui, la parfaite illustration de cet irrespect et de ce manque de considération. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que l’Europe, quand nous exportons chez elle, nous impose des normes extrêmement compliquées. Et quand c’est elle qui exporte, elle ne contrôle rien ».
Momar Ndao qui s’est confié à Dakaractu, martèle que « ce n’est pas la première fois que ce genre de scandale arrivent au Sénégal ». Il donnera l’exemple d’un produit laitier en provenance de la Hollande muni de tous les certificats attestant de sa bonne qualité et qui, en réalité, ne répondait à aucune spécification. Il a fallu taper sur l’ambassade et créer une secousse pour qu’une enquête fût ouverte. Il sera découvert que c’est l’emballeur et non le fabricant qui avait signé les documents dudit produit.

RESPECT DES NORMES ÉTABLIES PAR LE DÉCRET 2014-961
Pour le patron d’Ascosen, il faut nécessairement aller vers le respect strict des dispositions du décret 2014-961 qui fixe les caractéristiques des hydrocarbures raffinées. Il s’agit désormais de l’observation intégrale des normes pour ne pas dépasser, en l’espèce, les taux des éléments chimiques. Le soufre, par exemple, est fixé, selon la réglementation de 2014 à 0,1% et à 0,05 pour ce qui concerne celle de 2015 en France. Ceci fait, aucun produit non conforme ne devrait être importé, distribué ou commercialisé. En réaction à ce carburant nocif à la santé publique et introduit au Sénégal, Momar Ndao craint le pire et exige une réaction énergique de l’Etat.

PRÉLÈVEMENTS IMMÉDIATS SUR DÉPÔTS ET STATIONS
Pour parer à toute éventualité, Momar Ndao a invité l’Etat du Sénégal à effectuer d’urgence, des prélèvements sur les dépôts et les stations d’essence du pays. « Nous exigeons que l’Etat fasse des prélèvements au niveau des dépôts et de certains stations de manière aléatoire pour voir s’il n' y a pas de produits sur le marché qui ne répondent aux prescriptions du décret de 2014. Chaque importation doit être contrôlée. Avant toute décharge, un contrôle de respect des normes est obligatoire. Les gens n’ont pas le droit d’importer un produit non conforme. Pour cela, nous attendons la réaction de la direction du commerce intérieur ou du ministère de l’énergie ».

Momar Ndao de regretter le bateau de déchets toxiques que la Côte d’Ivoire a hérité après la réticence du Sénégal à le laisser accoster et qui aurait fait beaucoup de dégâts chez les Ivoiriens. Il regrettera aussi ces cuisses de poulets que les Sénégalais ont consommées, alors qu’elles étaient destinées à être détruites par un juge Italien...

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