MOMAR SEYNI NDIAYE SUR L’AFFAIRE PETRO TIM ET L’INTERDICTION SYSTEMATIQUE DES MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION SILENCE COUPABLE DES ALLIES DE MACKY

03 - Octobre - 2016

MOMAR SEYNI NDIAYE SUR L’AFFAIRE PETRO TIM ET L’INTERDICTION SYSTEMATIQUE DES MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION SILENCE COUPABLE DES ALLIES DE MACKY

Le silence qu’observent les partis alliés dans la mouvance présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), ainsi que les partis de Gauche, sur le débat du pétrole, tout comme sur les interdictions systématiques de manifestation de l’opposition «est troublant». C’est du moins la conviction du journaliste formateur, Momar Seyni Ndiaye, invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm du dimanche 2 octobre. Pour lui, ces derniers devaient réclamer des éclairages au chef de l’Etat, Macky Sall, sur le pétrole et demander au ministre de l’Intérieur d’arrêter ces interdictions systématiques.

Le débat sur le pétrole au Sénégal, avec notamment la supposée «nébuleuse» qui entourerait le contrat entre l’Etat du Sénégal et la société Pétro Tim, dirigée par le frère du président de la République, Aliou Sall, tout comme les restrictions des libertés de manifestation de l’opposition, ne semblent aucunement inquiéter les alliés du président de la République. En tout cas, le silence des partis politiques membres de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), comme le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp), ou encore la Ligue démocratique (Ld), ainsi que les partis de Gauche, sur lesdites questions «trouble» certains observateurs de la sphère politique. Le journaliste formateur, Momar Seyni Ndiaye fait partie de ceux-là qui s’indignent du «silence pesant» d’Ousmane Tanor Dieng du Ps, de Moustapha Niasse de l’Afp, ainsi que Mamadou Ndoye de la Ld, etc sur les questions de l’heure. Invité de l’émission politique Objection de la radio Sud Fm du dimanche 2 octobre, M. Ndiaye se demande «pourquoi la Gauche se tait ? Pourquoi, sur le débat sur le pétrole, Moustapha Niasse qui est un spécialiste du pétrole ne dit rien ? Pourquoi Ousmane Tanor Dieng, Mamadou Ndoye ou encore le Pit ne disent rien ?». Alors que, selon lui, il s’agit de problèmes d’éthique et de gouvernance. Pour autant, dira-t-il, «leur silence est aujourd’hui un silence extrêmement troublant».

«BENNOO EST MALADE PARCE QU’ELLE NE SE DIT PAS LA VERITE»

Par conséquent, il pense que ces derniers sont en réalité «en train de signer leur arrêt de mort» dans la mesure où «on ne les reconnait plus comme des partis de valeur». Pis, à son avis, «ce sont des alliés qui ne peuvent même plus dire la vérité au pouvoir». Qui plus est, a-t-il avancé,«La coalition Bennoo Bokk Yaakaar est malade parce qu’elle ne se dit pas la vérité». Se disant par ailleurs convaincu qu’on ne peut pas faire l’économie d’un débat sur le pétrole, Momar Seyni Ndiaye estime qu’il y a vraiment nécessité que les alliés demandent au chef de l’Etat, Macky Sall de donner des éclaircissements sur l’affaire du pétrole. Parce que, selon lui, les doutes persistent toujours. «Le président Macky Sall a l’impérieuse devoir d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur ce qui s’est passé».

MARCHE ANNONCEE DE L’OPPOSITION

Revenant sur la marche prochaine de l’opposition regroupée autour de la plateforme Manko Wattu Sénégal, l’analyste politique pense que l’opposition est dans tous ses droits. Pour lui, «l’opposition a le droit de hausser le ton et d’exiger l’application des dispositions constitutionnelles». Il a ainsi exprimé toute sa désolation avec l’arrestation d’opposants, lors de la venue du Pm français, Manuel Valls. «Je trouve que c’est une mauvaise image parce que ça été relayé dans la presse française», se désole-t-il. Pour lui, ça n’a vraiment pas de sens qu’un gouvernement qui a pratiquement gagné toutes les élections depuis 2012, continue à interdire systématiquement les manifestations de l’opposition. «Ça veut dire que, soit on a des choses à se reprocher, soit on a des choses à craindre», suppute-t-il. En tout état de cause, il pense que l’opposition actuelle ne semble pas «timorée», dans la mesure où certains d’entre eux sont déterminés à assumer leur responsabilité en tant qu’opposants, selon lui. Prévenant sur les interdictions systématiques, M. Ndiaye pense que «si on ne fait pas attention, on risque de tomber dans une régression démocratique au moment où on a, peut-être, une progression sur le plan économique».
Dans la foulée, se prononçant notamment sur la possible cohabitation parlementaire en 2017, Momar Seyni Ndiaye est persuadé qu’il n’y pas de péril en la demeure. En effet, dee l’avis du journaliste formateur, «par le jeu des alliances, Macky Sall peut toujours s’en sortir». Ainsi, pour lui, cette cohabitation ne menace pas sérieusement la réélection du président.

MOMAR SEYNI NDIAYE SUR LES PROBLEMES CHEZ LES VERTS DE COLOBANE : «Le Ps est un parti qui est en déliquescence»

Invité à analyser les problèmes internes au Parti socialiste (Ps), Momar Seyni Ndiaye, journaliste formateur, pense que le parti de feu Léopold Sédar Senghor est «dans la déliquescence». En effet, M. Ndiaye trouve que le Ps est dirigé par une personne «qui est rejetée par la majeure partie des socialistes». Toutefois, il est d’avis qu’Ousmane Tanor Dieng a en face de lui «Khalifa Sall qui n’ose pas prendre ses responsabilités».
En tout état de cause, l’analyste politique reste convaincu que le chef de l’Etat, Macky Sall, et le maire de Dakar, Khalifa Sall «se jouent des Sénégalais». Pour lui, «soit ils sont ensemble, soit ils ne le sont». A son avis, l’édile de Dakar doit jouer franc jeu, soit en s’alignant derrière le Ps et rester dans la mouvance présidentielle, soit en créant son parti et se mesurer. Tant que ce n’est pas fait, trouve-t-il, «on va rester dans une sorte de paix armée entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall».
Toutefois, il pense que le leader d’And Taxawu Dakar reste le grand perdant dans cette situation. Pour lui «Khalifa Sall a tout à perdre». Pour cause, selon lui, Tanor a clairement indiqué sa ligne. «C’est une ligne de collaboration et de partenariat avec le pouvoir», informe-t-il. Par conséquent, il estime que c’est à Khalifa Sall de se déterminer. Mieux, à son avis, «ce n’est pas en manipulant et en agitant par-ci t par-là qu’il va y arriver».

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