Mort du commerçant Seck Ndiaye : La police donne sa version

25 - Juin - 2018

Ayant résisté à son interpellation, le commerçant Seck Ndiaye a dû être maîtrisé par force, avec force bagarres. Les coups reçus, associés à une santé déjà précaire, auront sans doute précipité la mort d’une personne d’apparence bien vigoureuse. Et dont la police ne veut pas porter la responsabilité.
La Police nationale ne veut pas porter le chapeau de la mort du commerçant Masseck Ndiaye Diop. D’ailleurs, des personnes proches de services de police annoncent une réaction officielle pour ce lundi. Entretemps, Le Quotidien a pu avoir l’essence de ce qui pourrait faire l’objet de la communication de la police.
Brandissant le certificat de genre de mort, la police souligne que Masseck Ndiaye Diop, également connu sous le pseudo de Seck Ndiaye, était déjà sujet à une cardiopathie et une pneumopathie préexistantes. Ce qui déjà était pour eux, un signe de fragilité.
Quant au traumatisme crânien, «associé à de multiples lésions de contusions cutanéo-musculaires et d’hémorragie interne à la suite d’objet contondant», les policiers l’expliquent aussi de manière simple. D’abord, ils battent en brèche la version selon laquelle Seck Ndiaye aurait décédé suite à son internement dans les locaux de la police. Les informateurs du journal indiquent qu’après son interpellation musclée, le commerçant n’a pas mis le pied dans les locaux de la police, et avait été directement transporté à l’hôpital.
Selon nos sources, suite à une information selon laquelle Seck Ndiaye faisait du recel d’objets volés, notamment des tissus, des policiers en civil se sont présentés chez lui à la Médina, en se faisant passer pour des acheteurs potentiels. Une fois convaincu de détention d’objets volés, Mas­seck Ndiaye Diop s’est vu signifier son interpellation. Les policiers lui ont même demandé de coopérer à l’enquête, en donnant le nom de ses complices. Après avoir fait semblant de coopérer, le mis en cause a voulu surprendre les Forces de l’ordre exhibant une arme à feu. A la suite de quoi, une bagarre s’en est suivie, car les policiers ont cherché à le désarmer. La source du journal  assure que «le commerçant était une personne de très forte corpulence, et rompue aux sports de combat. Les policiers ont dû s’y reprendre plusieurs fois pour tenter de le maîtriser. Au cours du combat, ils se sont roulés dans les escaliers à l’habitation du suspect, et ce dernier a dû cogner la tête sur les carreaux».
La bagarre ayant sans doute réveillé ses maux antérieurs, le suspect, une fois maîtrisé, a signalé aux policiers dans la voiture, qu’il respirait difficilement. Ces derniers ont déposé son présumé complice au Commissariat central, avant de l’acheminer à l’hôpital Le Dantec, où son état a empiré, jusqu’à ce qu’il décède quelques instants plus tard.
Les policiers estiment donc qu’on leur fait un mauvais procès en voulant leur imputer la mort du commerçant, sans vouloir tenir compte des circonstances de son interpellation. Et ils sont tous choqués que l’on puisse parler de torture dans les locaux de la police, alors que le concerné n’y a jamais mis les pieds dans le cadre de cette interpellation.

Autres actualités

06 - Mai - 2020

Les dettes de la Sar vont plomber la banque UBA

UBA Sénégal est dans une sérieuse impasse, comme l’a révélée Fitch. Si la banque est engluée dans d’énormes difficultés,...

05 - Mai - 2020

Covid 19 : 58 nouvelles contaminations, 55 patients guéris

La directrice générale de la santé, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a annoncé mardi 58 nouvelles contaminations au Covid-19 provenant de 702 tests et la guérison de...

05 - Mai - 2020

20 milliards pour une autosuffisance alimentaire post Covid-19

Comme beaucoup de secteur de l’économie nationale, la filière agricole va sans doute ressentir les méfaits de la propagation du coronavirus dans le pays. C’est...

05 - Mai - 2020

Lettre au Professeur Moussa Seydi: Respects !

C’est vers vous, Cher Professeur, que je me tourne ce matin non pas pour vous célébrer parce qu’en homme de devoir vous n’attendez pas des fleurs pour le job que...

04 - Mai - 2020

Senelec : un autre contrat virtuel de près 9 milliards FCFA par an aurait été octroyé à Akilee par Makhtar Cissé

Alors qu’on n’a pas encore terminé avec le contrat de 186 milliards FCFA avec Akilee, une société de services dans le secteur de l'énergie, filiale de la...