Moussa Sy : "Je vis de la violence administrative d'Amadou Bâ et de l'État"

18 - Juillet - 2017

Moussa Sy, le maire de la commune des Parcelles assainies et non moins investi sur la liste départementale de la coalition Mànkoo Taxawu Senegaal, est dans tous ses états. A la source de son courroux : les interventions opérées par la tête de liste départementale de Benno sur son territoire communal sans en informer les autorités municipales.

Au cours d'un point de presse tenu hier, lundi 17 juillet, lors d'une visite de chantiers à l'école des Hlm Grand Médine, il a laissé entendre qu'il vit, depuis 2 mois, "de la violence administrative d'Amadou Ba et de l'État du Sénégal". En effet, M. Sy accuse le ministre Amadou Ba d'avoir donné des instructions à l'Agetip pour opérer des travaux dans ladite école, sans pour autant en informer les autorités municipales, tout comme le sous-préfet.

Désignant les travaux qui sont en train d'être exécutés dans l'école, il a informé avoir entamé la construction de 6 salles de classe et des toilettes dans le budget de 2016. Tout en précisant que l'entreprise a accusé du retard pour la livraison qui devait se faire au mois de mai. Il a promis dans la foulée la réception de l'infrastructure avant l'ouverture des classes.

Le maire des Parcelles a aussi fait le même constat amer concernant les travaux entamés dans le stade municipal, alors que c'est son projet. S'insurgeant contre la démarche des autorités étatiques, il a indiqué que le ministre des Sports Mactar Ba y a effectué "une pause de première pierre" le 4 juin dernier, alors qu'un financement de 200 millions y a déjà été effectué, avec une tribune déjà érigée. Le maire n'a pas manqué de préciser que tout financement dans sa commune est la bienvenue. Cela, en invitant tout de même le ministre des Sports à associer le conseil municipal dans les travaux de construction dudit stade, non sans rejeter toute responsabilité sur d'éventuels problèmes dans l'enceinte.

Pour avoir avisé en vain "qui de droit", le maire a joint l'acte à la parole, tout en exprimant sa détermination à aller jusqu'au bout. Il a ainsi sommé l'Agetip de quitter les lieux, non sans prévenir qu'aucune brique ne sera mise dans ladite école sans son aval. Il a, par conséquent, lancé un appel solennel aux autorités étatiques afin que "le droit soit respecté", pour éviter de le faire sortir de ses "gonds". Jetant des piques à son adversaire politique, il a dit comprendre les "forcings" répétés d'Amadou Ba qui a, selon lui, une obligation de résultat à cause de "l'épée de Damoclès qui plane sur sa tête". Très rassuré, il a fait savoir que les urnes vont livrer leur verdict le 30 juillet prochain.

Amadou Ba répond au maire Moussa Sy : "Même dans l'adversité, il faut être objectif"

"Je ne fais pas de la politique politicienne. Le gouvernement a lancé un programme de réfection et de construction d'écoles. Il faut respecter les procédures. Il y a une réunion entre la sous-préfecture, le maire et l'Agetip, je ne peux pas m'appesantir sur ce qu'ils vont dire. Mais, l'important, c'est qu'in fine ces constructions soient faites, que cela serve aux populations. Ce que je peux affirmer aujourd'hui, c'est que les ressources sont disponibles, les marchés sont signés et les travaux seront exécutés. Maintenant, il faut respecter les prérogatives des uns et des autres. Moi, je suis partisan de l'État de droit. Il faut donc que l'Agetip puisse parler au maire et aux autorités administratives. Je ne pense pas que le maire puisse s'opposer à la construction de salles de classe… Je n'ai pas lancé les travaux. C'est l'Agetip qui l'a fait. Je n'ai fait qu'aider… C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, je ne dis pas que je condamne l'attitude du maire. Le ministre Amadou Bâ n'a pas de prérogatives de construire des écoles. Même dans l'adversité, il faut être objectif… Est ce que quelqu'un doit prendre le risque de dire qu'on ne va pas construire d'école parce qu'on est en campagne électorale ? C'est sa responsabilité. Ce qui est important, c'est que le gouvernement va soutenir les populations de la banlieue et les moyens sont dégagés".

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