Nafi N'gom Keïta lors de sa passation de service : « Mon recours à la Cour Suprême ne vise nullement la personne de Macky Sall… »

05 - Août - 2016

Nafi N'gom Keïta lors de sa passation de service : « Mon recours à la Cour Suprême ne vise nullement la personne de Macky Sall… »

Prévue à 10 heures, la cérémonie de passation de service entre Madame Nafi N'gom Keïta et sa remplaçante la magistrate Seynabou N'diaye, a finalement démarré à 14 heures.
Sans qu’aucune explication n’ait été donnée aux personnels, membres de l’OFNAC (office national de lutte contre la corruption), et aux journalistes qui ont patienté dans la salle exiguë, la Présidente sortante de l’OFNAC a sorti des mots durs mais crus pour marquer sa désapprobation suite à son remplacement.
Elle a tenu à expliquer pourquoi elle avait introduit un recours à la Cour Suprême pour abus de pouvoir.
« Ma mission à l’OFNAC, de sa mise en place à la publication du rapport, a été une aventure d’exception à tous points de vue. Mon combat, notre combat, le combat de tout un peuple est une question de responsabilité, pour la postérité. Un combat de principe. Un combat pour la sauvegarde de la démocratie sénégalaise », dira-t-elle.
Ceci expliquant le recours à la Cour Suprême qu’elle a introduit, tout en écartant toute idée de défier le Chef de l’Etat.
« C’est précisément la principale raison de mon recours à la Cour Suprême en vue de l’annulation du décret mettant illégalement un terme au mandat de la Présidence de l’OFNAC. Je tiens à préciser que ce recours ne vise nullement la personne du président de la République, mais bien l’acte illégal qu’il a pris. Il ne vise pas non plus ma remplaçante, Madame Seynabou Ndiaye Diakhaté », dira Nafi N'gom Keïta.
Elle ajoute qu’il est paradoxal que l’OFNAC qui est devenu un espace de libre expression des frustrations nées de la corruption et de diverses formes d’injustices subisse, à travers sa personne, une injustice aussi grave sans la dénoncer par les moyens appropriés.
Mais pour Nafi N'gom Keïta, quelle que soit l’issue de ce recours, le Sénégal en sortira gagnant, car le droit administratif et la jurisprudence administrative n’en sortiront que mieux renforcés. « Et chacun saura que lorsque l’on est à la tête d’un pays, fut-on le Président de la République, on doit respecter les chartes républicaines. Lorsque que l’on crée un état on doit veiller à la bonne application des lois et des règlements. »
Seynabou Ndiaye Diakhaté, la Présidente entrante de l’OFNAC a indiqué « en prenant les rênes de cet office, être habitée par un sentiment de confiance »
« La Présidente sortante me l'a dit, je suis consciente que je vais travailler avec des hommes et de femmes engagés qui dans le respect strict des dispositions légales et réglementaires tendent à faire de cet office un outil qui pourra être cité demain au palmarès des meilleures institutions qui ont participé a la bonne gouvernance de ce pays » dira t-elle...

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