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Ndoffane : la mairie veut honorer la mémoire d’une diva du folklore Saloum-Saloum

30 - Octobre - 2019

Le jardin public du quartier Darou Nord de Ndoffane sera baptisé ‘’Keur Seynabou’’, du nom de feu Seynabou Niang, diva de la musique sénégalaise, en particulier du folklore Salou- Saloum, plus connu sous le nom de Ngoyane.

Seynabou Niang, ou Nogoye Niang pour ses camarades, est née en 1952 à Ndoffane, où elle a fait ses humanités jusqu’à la classe de CM2, à l’école publique de la ville qui s’apprête à l’honorer, à l’occasion d’une réunion du conseil municipal prévue ce mercredi, révèle dans une note le maire Mame Samba Ndiaye.

‘’A cet âge, elle était déjà versée dans le monde de l’art qu’elle a commencé à pratiquer très jeune sous l’œil avisé de sa cousine Maguette Samb à qui on l’avait confiée’’, indique le maire, en revenant sur la brillante carrière artistique de la défunte.

‘’Seynabou, qui porte le nom de sa grand-mère paternelle, n’a pas commencé sa carrière d’artiste par la chanson, mais par la danse et par les +taasu+, coachée dans cette voie par sa marraine qui maîtrisait très bien les secrets du verbe’’, ajoute M. Ndiaye.

Selon toujours l’édile de Ndoffane, ‘’elle a été aussi comédienne et a participé à plusieurs semaines de la jeunesse ainsi qu’à des concours de danse avant de s’essayer à la chanson avec comme mentor la même Ndèye Mbaye, qui déjà était une diva de la chanson sans pour autant vendre son art’’.

Très vite, continue-t-il, Seynabou qui baignait dans un environnement propice au développement de son art et ayant des prédispositions exceptionnelles de par sa voie et sa maîtrise de la scène, dépassa rapidement sa maîtresse et devint une chanteuse confirmée.

Ainsi, elle forma sa troupe personnelle entourée juste de sa famille avec un oncle, Gory Mboup, virtuose du Xalam, une petite sœur à la voie d’or, et commença alors sa conquête du monde des arts en montant sur les scènes les plus prestigieuses du pays.

Le maire note que ‘’l’appartenance de son papa a une certaine noblesse du Djolof en tant que descendant de Beurgeul Macoura Niang, qui a un pied chez les Ndiaye du Djolof et un autre pied chez les Fall du Cayor et du Baol, lui a parfois porté du tort dans l’expansion de son art à travers certaines parties du Sénégal’’.

Néanmoins, elle a tout le temps su assumer ses choix, car issue d’une mère griotte descendante des plus grandes familles ‘’guéwel’’ du Saloum mais aussi du Sénégal, ajoute le maire. Il souligne que ‘’son sens du partage, longtemps ancré dans sa famille, ne lui a pas permis d’être financièrement riche, bien qu’elle gagnait beaucoup d’argent par son art’’.

Elle fut arrachée à notre affection le matin du 27 mars 1999 à l’hôpital Elhadji Ibrahima Niasse de Kaolack, où elle avait été évacuée après un AVC à la veille de la Tabaski, qui devait avoir lieu le 28 mars, laissant derrière elle une famille éplorée et 8 orphelins, dont 4 garçons et 4 filles.

Pour justifier le choix du conseil municipal, le maire met l’accent sur ‘’cette dame de valeur qui a participé à faire du Ngoyane une musique de grande renommée, spécifiquement Saloum-Saloum, avec sa légendaire calebasse. Elle a surtout hissé très haut sa commune de Ndoffane par sa propre popularité portée par sa chanson Tabaski (symbole de son décès)’’.

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