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Nominations contestées et absence de communication : l'OFNAC dans l'oeil du cyclone

05 - Janvier - 2017

Nominations contestées et absence de communication : l'OFNAC dans l'oeil du cyclone

Entre les profils controversés de certains de ses éléments, le départ avec fracas de l'intransigeante Nafi Ngom Keïta et son successeur qui s'évertue à ne pas communiquer dans la presse, l'OFNAC (Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption) opère des choix très discutables.

désaccords de plus en plus récurrents sur la déclaration de patrimoine des autorités dont des ministres, et une démarche jugée soliste de sa présidente, Nafi Ngom, le président Sall la relève de ses fonctions. Signes de désaveu quelques temps avant, elle avait été invitée à s'expliquer sur la location de l'immeuble de l'OFNAC.

Par la suite, elle sera bloquée à l'aéroport pour une lettre de mission manquante. Les brimades se succèdent pour la présidente qui sera finalement limogée le 25 juillet 2016. Loin d'être défaite, elle introduit un recours à la Cour Suprême, estimant que son mandat de deux ans doit prendre fin en mars 2017.

"Cette expérience qui nous a menés au contact des populations et qui nous a valus leur confiance, me renforce dans ma certitude que le combat contre toutes les formes de délinquance économique et financière ne fait que commencer", avait-elle déclaré au moment de la passation de service avec son successeur Seynabou Ndiaye Diakhaté.

Selon un membre démissionnaire de l'OFNAC, Mody Niang, " le présidente subissait de très fortes pressions puisqu'il arrivait que des rapports de l'OFNAC mettent en cause des amis du Président de la République ou qui sont considérés comme tels", dénonçait-il dans une interview.

La nouvelle présidente de la structure pour sa part, elle, ne veut pas communiquer. Dès le départ, Seynabou Ndiaye Diakhaté s'est voulue claire sur "ses" règles du jeu. "Le travail va reposer sur les textes. La feuille de route est bien définie par ces textes qui régissent l'OFNAC. Pour scinder mon travail en deux , je dirais 80% de travail et 20% de communication", déclarait la nouvelle présidente de l'office au sortir de sa prestation de serment le 11 août dernier, même si elle ajoute opter pour "une démarche participative et inclusive.

Sa posture est aux antipodes de celle de son prédécesseur Nafi Ngom dont les sorties médiatiques étaient très mal vues en haut lieu. Pour une institution qui combat la corruption et promeut la transparence. Aujourd'hui, personne ne sait vraiment quels sont les dossiers pendants qu'on s'évertue à cacher à l'opinion publique.

Aujourd'hui, ceux qui étaient habitués aux sorties médiatiques de l'ancienne présidente Nafi Ngom Keïta vont nul doute regretter son magistère. La chargée de communication de la structure Diatou Cissé Badiane contactée par Enquête, a soutenue , "c'est notre éthique et notre déontologie . Nous ne parlons pas des enquêtes en cours. Les résultats seront connus de tous, lors de la présentation du rapport public".

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