Obstacles et blocages de toutes sortes: report inévitable des Législatives

27 - Janvier - 2017

Obstacles et blocages de toutes sortes: report inévitable des Législatives

Les législatives, prévues au mois de juillet prochain, n’auront pas lieu à cette date. Et beaucoup de facteurs militent en faveur de ce report. Le premier facteur est sa coïncidence avec le Ramadan. C’est un mois béni où la communauté musulmane observe le jeune. Il est alors hors de question, pour elle, de sacrifier à une tradition de campagne électorale où les rencontres sont souvent prévues les après-midi, jusqu’à tard dans la nuit. Ce sera maladroit alors d’organiser des élections en cette période.
Toutefois, il se trouve que durant toute cette période, et jusqu’à au moins trois mois après, ce sera la saison des pluies au Sénégal. Là aussi, organiser une campagne électorale et battre campagne sera impossible dans nombre de régions où les eaux vont certainement empêcher de telles manifestations. C’est dire que les conditions naturelles ne seront pas en plus favorables à la tenue des élections en cette période souvent si pluvieuse dans nombre de régions, notamment du sud.
Les hommes politiques avec qui nous avons eu à échanger sur ces questions, ne doutent pas un instant du report nécessaire de ces échéances électorales pourtant si importantes pour le Sénégal, compte tenu de l’enjeu de la possible cohabitation au sommet de l’Etat. A ces facteurs naturels, religieux, s’ajoutent d’autres, techniques. Ceux-ci sont liés au fait qu’il y a un manque notoire d’organisation.
Les commissions d’inscription sont insuffisantes, le rythme de confection des cartes lent. Conséquence, de longues files d’attentes sont observées très tôt le matin devant les rares commissions qui existent. Les citoyens sont obligés de veiller pour s’inscrire. Ils perdent des journées entières devant ces commissions et une bonne partie de la nuit.
Et du côté du personnel administratif, on est pas mieux lotis. Les sous-préfectures se vident de leurs personnels. Le personnel a été réquisitionné pour travailler dans des commissions et certains sous-préfets sont aussi sur le qui-vive. Certains sont obligés de travailler la nuit. C’est infernal. Au même moment, ça grogne à tous les niveaux, on nous annonce un scandale de corruption en Guinée où les dirigeants de la Société Iris Corporation sont impliqués. Et le plus grave, c’est que l’enquête des autorités malaisienne serait même étendue à Dakar.
Il est annoncé dans le site guineenews que « le directeur général de la société malaisienne IRIS Corporation Bhd, Datuk Hamdan Hassan, et le directeur des opérations internationales, ont été arrêtés hier par la Commission anti-corruption de Malaisie (MACC) pour allégations de corruption et d’abus de pouvoir impliquant le contrat de fabrication de passeports électroniques de la République de Guinée ». En tout cas, au niveau de la société Iris, on affirme prendre ses distances avec les deux cadres impliqués et rassure sur la poursuite du contrat avec la Guinée.
Mais, ce qui inquiète, c’est que les implications sur le fonctionnement de la société ne peuvent pas ne pas être graves. Car, les comptes bancaires de Datuk Hamdan et de sa famille ont été gelés par les investigateurs malaisiens. Ce qui fait qu’il sera difficile pour Iris, d’honorer ses engagements, y compris dans d’autres pays comme le nôtre. Et pour combler le tout, on nous annonce une panne de la machine de confection des cartes, la seule qui existe.

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