Opposition au retour de la peine de mort : Amnesty international félicite le Sénégal

12 - Avril - 2017

Opposition au retour de la peine de mort : Amnesty international félicite le Sénégal

Amnesty international salue le non-retour de la peine de mort au Sénégal malgré les pressions consécutives à la série de meurtres constatée en 2016.
Alors que le Sénégal est secoué par une série de meurtres spectaculaires l’année dernière, certains leaders politiques avaient demandé le rétablissement de la peine de mort pour baisser la criminalité. Malgré les sorties des députés El Hadji Diouf et Seydina Fall dit Boughazelli, le gouvernement s‘est montré intraitable dans sa position de ne pas faire revenir ce châtiment suprême aboli en 2004. Une position qui a été saluée par Amnesty international hier, lors de la présentation de son rapport sur la peine de mort. Selon Aliou­ne Tine, directeur d’Am­nesty international pour l’Afri­que de l’Ouest et du Centre, Macky Sall et son gouvernement ont fait «preuve de courage politique». L’ancien secrétaire général de la Raddho argumente : «Ce n’est pas parce qu’il y a la peine de mort que les crimes vont diminuer. Il n’y a pas plus de crimes au Sénégal avant 2004 (année d’abolition de la peine de mort au Sénégal) qu’après. Les gens sont beaucoup plus exigeants sur l’inviolabilité de la vie humaine. Le gouvernement de Macky Sall a fait preuve de courage. Lorsque des gens ont dit qu’il faut revenir à la peine de mort, j’ai apprécié la phrase de Seydou Guèye que le gouvernement du Sénégal ne reviendrait pas sur l’abolition de la peine de mort.»
M. Tine considère «qu’il a fallu un courage politique au Prési­dent Wade à l’époque. C’était en juin 2004. Après la campagne que nous avons faite, le Prési­dent a aboli la peine de mort (du Code pénal). Mais dans les faits, depuis les années 70, la peine de mort a été abolie au Sénégal», explique-t-il. Selon Alioune Tine, la peine capitale «n’est pas dissuasive» et par conséquent «ne fera pas baisser le taux de criminalité». Pour sa part, Samira Daoud en appelle à la responsabilité des leaders politiques et d’opinion. «C’est faire preuve d’opportunisme qui consiste à dire ce que les gens ont envie d’entendre et cautionner des comportements indignes et qui ne sont pas respectables. Ils doivent un discours juste et fondé sur la peine de mort», invite la directrice régionale d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest.

Autres actualités

26 - Juin - 2019

Salaires et pensions : L’État anticipe les paiements...

Une réponse concrète aux détracteurs du régime qui jurent que les finances publiques sont au rouge. En effet sur instruction du président, le ministre des...

25 - Juin - 2019

Petrotim: Aliou dépose et consigne un hamac de frustrations

Aliou Sall, frère du Président, a démissionné de son poste de Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Cela fait...

25 - Juin - 2019

Serigne Mor Mbaye, Psychologue : «En jurant sur le Coran, Aliou Sall fait de la comédie»

Serigne Mor Mbaye, psychosociologue n’est pas du genre à rater son diagnostic et quand il passe le frère du Président Aliou Sall sur le divan, par rapport à son...

25 - Juin - 2019

Affaire Pétro-Tim-Aliou Sall: Abdoul Mbaye à la Dic ce mercredi

Les auditions sur le scandale de corruption présumée, révélée par la BBC, le 2 juin dernier, continuent. Après le passage de l’architecte, Pierre...

25 - Juin - 2019

Aliou jure sur le coran la réaction de Babacar Gaye

Justice et laïcité Si jurer "la main sur le Saint Coran" est devenu un moyen de prouver son innocence au Sénégal, alors pourquoi ne pas doter chaque tribunal d'un...