Ouverture du musée des civilisations noires au public UN MUSEE TOUS-PUBLICS

04 - Janvier - 2019

Après son inauguration par le président de la République Macky Sall, le 6 décembre dernier, le musée des civilisations noires est désormais ouvert au public. 1300 pièces, dont le baobab au centre du musée, qui vient d’Haïti, une fresque de 72 pièces, le «laboratoire de déberlinisation» et l’œuvre d’Abdoulaye Konaté intitulée « Non au Jihad à Tombouctou ». Visite gratuite jusqu’à la fin de ce mois de janvier, annonce le directeur du musée, Hamady Bocoum, qui appelle les populations à se l’approprier. Un programme est justement prévu pour amener tout le monde vers le musée.

Inauguré le 6 décembre dernier et ouvert au grand public avant-hier, mercredi 2 janvier, le Musée des civilisations noires (Mcn) attire déjà du monde. Des gens qui viennent visiter et découvrir 1300 pièces. Par exemple, le baobab de 12 mètres et 22 tonnes installé au centre du musée et qui a été fabriqué en Haïti par le sculpteur antillais, Edouard Carrié, et «Le Berceau de l’Humanité». Parmi les œuvres qui logent en ce moment au musée des civilisations noires, il y a aussi la fresque de 72 pièces livrée par le directeur de l’Ecole des Beaux-arts de Haïti, Phillipe Dodard. Ces pièces retracent en commun l’histoire du peuple noir. C’est pourquoi, explique le directeur du musée des civilisations noires, Hamady Bocoum, «nous avons décidé d’inscrire ce musée dans une perspective holistique et polysémique à la fois en montrant les contributions de l’Afrique au patrimoine scientifique, culturel et technique de l’humanité ensuite les civilisations africaines classiques qui vont de l’Egypte».
Dans le musée des civilisations noires, l’accent est aussi mis sur la «colonisation». Des créations artistiques retracent cette «douloureuse histoire d’une autre manière». En plus de tout cela, on retrouve également dans le Mcn deux tableaux : le «laboratoire de déberlinisation» qui propose de «mettre Berlin à feu pour rétablir les continuités et faire de telle sorte que les Africains se sentent plus ensemble», et celui d’Abdoulaye Konaté qui s’intitule « Non au Jihad à Tombouctou ». «Ce n’est pas dans notre culture cette façon violente de tuer, de profaner, prévient Hamady Bocoum. L’Afrique, c’est d’abord la culture de la tolérance, de la rencontre et c’est ça que nous voulons mettre en œuvre ».
Sur la liste des objets du musée, il ne faudra malheureusement pas compter sur le sabre d’El Hadj Omar Foutiyou Tall qui a pourtant fait l’attraction lors de l’inauguration du Mcn. Et pour cause, a tenu à préciser le directeur du musée des civilisations noires, «le sabre d’El Hadj Omar est rentré à la maison. On nous l’a prêté deux fois, puis une troisième fois. Vous savez que le Président Macron a pris des initiatives fortes pour le retour des objets qui ont été pillés durant l’entreprise coloniale ou qui ont été saisis comme étant des trophées de guerre et je pense que maintenant les champs sont ouverts».
En attendant, Hamady Bocoum invite surtout les jeunes à venir en masse s’approprier ce musée des civilisations noires. «On veut que les jeunes viennent et comprennent que l’Afrique a apporté énormément à l’humanité, que l’humanité est née en Afrique et qu’elle s’est développée en Afrique et qu’elle a essaimé dans le monde à partir de l’Afrique», soutient l’archéologue. Ce qui lui fera dire que «l’une des missions de ce musée, c’est de cultiver cet optimisme-là, pour une émergence».
Il faut dire que la visite du musée est libre et ce jusqu’à la fin de ce mois. «Hier (avant-hier, Ndlr), on a ouvert simplement entre 16h et 18h, on a eu plus de 700 entrées. Ce ne sont plus maintenant les touristes qui viennent vers nos musées, on a essayé de parler à tous les publics», a fait savoir M. Bocoum. Et pour davantage inciter les populations à venir visiter le musée, un vaste programme est prévu. Il s’agit, en plus des expositions, de cycles de conférence, de projections de films, des concerts etc. Sans pour autant oublier des actions «très spécifiques» en direction des élèves, des étudiants, de tout le monde, des collectivités locales. Les acteurs du musée sont aussi en train d’aménager un muséobus qui va aller dans les banlieues, dans les écoles et même sortir de Dakar pour présenter le musée et son programme avec les médiateurs culturels.

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