Parrainage, condamnation de Khalifa Sall Bathily solde ses comptes avec Macky
Abdoulaye Bathily ne fait pas de quartier. Le conseiller spécial du Secrétaire général de l’Onu tire à boulets rouges sur Macky Sall, dont il n’apprécie guère ‘’son’’ parrainage. Quid de la condamnation du maire de Dakar ?
C’est ce qui s’appelle ne pas mâcher ses mots. Invité du Grand jury de la Rfm, Abdoulaye Bathily ‘’assassine’’ le président Macky Sall et sa politique. Sans langue de bois, le Jallarbiste fait feu sur le Macky. Il est d’avis que le système de parrainage est en porte à faux avec l’esprit du code consensuel qui a été obtenu sous Abdou Diouf.
L’ancien secrétaire général de la ligue démocratique trouve absurde que l’on exige à un parti politique 1% des signatures de l’électorat au niveau de chaque région soit 650 000 signatures là où on en réclame que 10 000 pour les candidats indépendants.
‘’C’est inacceptable, car que le Conseil constitutionnel, chargé de valider les candidatures, n’a aucun moyen de vérifier les signatures’’, rouspète-t-il. Le parrainage est un projet de loi anti-démocratique‘’, ressasse Bathily.
La condamnation de Khalifa Sall lui est restée au travers de la gorge. ‘’Le procès de Khalifa Sall est politique’’, fustige-t-il, avant de dénoncer une ‘’instrumentalisation’’ de la justice par le pouvoir politique pour supprimer des adversaires. Le Pr Abdoulaye Bathily soutient qu’à chaque fois, un pouvoir utilise ce genre de procédé pour liquider un adversaire, il a toujours marqué sa désapprobation.
C’est ainsi qu’indique-t-il, quand il était ministre du temps du Parti socialiste (PS) dans le cadre du gouvernement de majorité présidentielle élargie, il avait signifié à Abdou Diouf, son opposition aux poursuites engagées contre Me Abdoulaye Wade. De même qu’il l’avait fait avec ce dernier, lorsque des poursuites judiciaires étaient engagées contre Idrissa Seck d’abord, Macky Sall ensuite. Visiblement déçu de Macky Sall, le Pr Bathily alerte le régime Apr sur d’éventuelles frustrations qui conduisent à la révolte.
‘’Le Parti socialiste l’a payé très cher. ‘’La volonté populaire finit toujours par balayer les subterfuges. Je n’espérais pas qu’on serait aujourd’hui dans cette situation », a-t-il regretté. Non sans déplorer que tous les combats qui ont été menés, sont aujourd’hui foulés au pied.