Parrainage: Le boycott serait contre-productif

03 - Janvier - 2019

Les partis, coalitions de partis et personnalités indépendantes, au nombre de 23, qui ont eu des difficultés pour faire admettre leurs listes, sont en ordre de bataille.
Il se susurre que ces hommes et femmes politiques vont se battre pour le retrait de la loi sur le parrainage accusée de tous les péchés d’Israël.
Ainsi, l’idée d’un boycott de la Présidentielle germe dans la tête de certains. Car, comment alors comprendre l’initiative ainsi rendue publique de ne pas corriger les signatures rejetées ?
Ce qui est dans tous les cas sûr, c’est que toute idée de boycott serait contreproductive et ferait l’affaire du candidat sortant. Aucun homme politique ne devrait envisager, une seconde, de s’inscrire ainsi dans une dynamique de boycott.
Cependant, nous comprenons qu’il s’agisse d’une démarche dont l’objectif est de marquer d’une façon très forte les esprits.
Il s’agit, pour la plupart de ces candidats, d’éviter une perte de temps et de moyens et une façon d’avaliser le statu quo, c’est-à-dire le rejet de leur candidature.
Leur démarche s’inscrit dans une dynamique de communication politique pour ternir l’image de l’adversaire. Ce qui ne veut pas dire que leur contestation est mal fondée.
Mais, sur le plan institutionnel et juridique, il est difficile de revenir en arrière. La loi sur le parrainage étant votée, promulguée et publiée au journal officiel, il faudra s’y conformer. Et ceci d’autant plus que les contestataires s’y sont déjà engagés.
Donc, s’ils souhaitent toujours se battre pour le départ de Macky, l’alternative qui s’offre à eux est de s’aligner derrière un des candidats de l’opposition dont la candidature a été admise.
Toute autre démarche, à quelques semaines des élections, ne fera que créer les conditions de troubles graves à l’ordre public, comme cela a été le cas en 2012, sans pour autant remettre en cause le processus.
Nous restons convaincus que la vraie bataille est au niveau des urnes et, au préalable, de la campagne électorale. Qu’importe celui qui sera candidat.
C’est vrai que le parrainage a été une loi précipitée, mais le débat sur son opportunité ou non est aujourd’hui anachronique.
Au demeurant, l’opposition trouve ainsi une belle opportunité de réunir ses forces sans que les différentes bases ne grincent des dents. C’est une chance à exploiter en vue du premier tour au lieu de verser dans des batailles qui pourraient divertir.

Autres actualités

15 - Novembre - 2019

Affaire Bougazelli : « le député pourrait être arrêté ... »

L’interpellation, ce jeudi, en début d’après-midi, à l’Assemblée nationale, du député Seydina Fall alias Bougazelli, impliqué...

15 - Novembre - 2019

Saisie de cocaïne au large de Dakar : l'ami et le cousin du présumé cerveau de la bande, arrêtés

L’affaire de la saisine de 750 Kilogrammes (Kg) de cocaïne au large de Dakar est loin de connaître son épilogue. L’Office central pour la répression du trafic...

15 - Novembre - 2019

Le Pudc dans un puits de dettes

Le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) a été grandement salué par les populations de l’intérieur du pays....

15 - Novembre - 2019

De Wade à Macky : l’obsession du pouvoir ! (Par Ibrahima Thiam)

De Wade à Macky : l’obsession du pouvoir ! L’opposition doit arrêter de se focaliser sur le débat du troisième mandat présidentiel de Macky Sall....

14 - Novembre - 2019

Les importations en progression de 10, 7 % en 2018 (ANSD)

La valeur financière des importations sénégalaises a atteint 3916, 3 milliards de francs CFA en 2018, contre 3536, 5 milliards l’année précédente,...