Parrainage: Le démarrage tarde faute de fiches de collecte

06 - Septembre - 2018

Depuis la réunion houleuse tenue le 27 août à la Direction générale des élections entre le Ministère en charge des élections et les acteurs politiques, l’opinion et même les observateurs avaient retenu que les opérations de collecte de signatures dans le cadre du parrainage avaient démarré.
Que nenni. Nous apprenons hier, par l’Agence de presse sénégalaise (Aps), que le Directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections (DGE), Bernard Casimir Demba Cissé, a annoncé, lors d‘un atelier, que les ‘’fiches de collecte’’ des signatures ne sont pas encore disponibles.
En clair, il est matériellement impossible pour les principaux candidats à la candidature, de recueillir les signatures dont ils ont besoin, au moins 2000 par région, pour pouvoir participer à la prochaine élection présidentielle.
Le Directeur informe que les fiches seront disponibles en format papier et électronique, sans préciser la date. Il semble par ailleurs lier la confection de la fiche à la fixation de la caution tout en prenant la précaution de dire que ‘’le Ministre est dans les délais’’.
On peut ainsi dire que le parrainage n’a pas encore démarré malgré les déclarations d’intentions de potentiels candidats et leurs états-majors qui fixent souvent la barre très haut.
Ce qui d’ailleurs peut susciter un certain nombre d’interrogations.
Il est étonnant que la fiche de collecte ne soit pas ainsi disponible à l’heure actuelle, alors qu’officiellement, les opérations de démarrage devaient démarrer depuis le 27 août.
Ces prétendants au fauteuil présidentiel, après avoir subi une loi sur le parrainage très controversée par ailleurs, ne peuvent pas attendre indéfiniment des fiches que l’administration a la charge de rendre disponible. Il est important que celle-ci s’explique sur ce qui a les allures d’un retard, pour ne pas dire d’une incohérence.
Mieux, nous ne voyons pas pourquoi parrainage et caution doivent être liés. Il n’est pas impossible de s’occuper de toutes les questions liées au parrainage, notamment d’ordre technique qui incombe à l’administration et fixer ultérieurement le montant de la caution.
Si c’est le Ministre de l’intérieur qui doit prendre un arrêté, pourquoi tarde-t-il à le faire ?
Des questions qui cachent mal le ‘’mystère’’ qui entoure à bien des égards le processus électoral sur lequel il n’y a aucun consensus.
Et cette situation découle souvent de situations du genre que celle qui entoure un parrainage dont la campagne est lancée sans doter les potentiels candidats de fiches nécessaires à la collecte de signatures.
Or, ils savent que s’ils collectent des signatures dans des fiches inappropriées, ces signatures seront invalidées.
Du coup, il faudra attendre l’arrêté d’un Ministre qui tarde pour des raisons inconnues.
Si les choses continuent ainsi à se dérouler, cela ne fera que creuser davantage le fossé entre le régime et son opposition.
Le climat de tension envenimé par le refus des autorités de voir des manifestations se tenir en centre-ville et l’arrestation de leaders politiques est symptomatique d’un malaise qui se généralise à quelques mois des élections.
Le désaccord sur les règles du jeu, la polémique sur le départ d’Aly Ngouille Ndiaye souhaité par l’opposition, sont autant de raisons et bien d’autres qui doivent pousser les médiateurs sociaux internes et les partenaires du Sénégal à travailler à rapprocher les acteurs pour éviter des lendemains électoraux incertains.

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