Perspectives économiques en 2018 LA PRESIDENTIELLE RALENTIT LA CROISSANCE DU SENEGAL

14 - Mars - 2018

La situation économique du Sénégal a connu une évolution avec un taux de croissance du Pib qui s’est finalement chiffré en 2017 à 7,2%. En revanche, les perspectives en 2018 ont prévu une croissance de 7% sur le Pib. Selon Idrissa Diagne de la direction générale de la prévision et des études économiques, cette régression s’explique par le fait que 2018 soit une année pré-électorale. Car, dit-il dans ce contexte les entreprises sont réticentes à l’idée de produire.

La croissance devra s’établir à 7% en 2018. L’annonce est de la direction générale de la prévision et des études économiques qui livrait hier, mardi 13 mars une présentation sur les agrégats macro-économiques au Sénégal lors d’un point économique organisé par le ministère de l’économie, des finances et du plan.

La Dgpee justifie cette régression de la croissance par le fait que 2018 soit une année pré-électorale. «En général, à la veille des élections, les entreprises sont un peu réticentes à l’idée de produire», a indiqué Idrissa Diagne. Avant d’ajouter que cette croissance devrait être portée par le secteur primaire qui va s’afficher à 7,9%, le secteur secondaire qui est projeté à 6,7% et le secteur tertiaire à 7%. Le déficit commercial en termes de pourcentage devrait se réduire de même que le déficit du compte courant. Le taux de pression fiscale devrait augmenter. «Au titre des perspectives pour l’année 2018, ce qui a lieu de noter est qu’on devrait avoir un environnement des affaires beaucoup plus favorable avec la reprise économique des pays avancés. Aussi l’année 2018 sera marquée par une bonne performance de la Sonacos Sa. Elle sera également marquée par le renforcement du transport inter-urbain de Sénégal Dem Dikk, l’ouverture de l’Aibd ainsi que la relance de Air Sénégal », a fait savoir M. Diagne.

UN TAUX DE CROISSANCE DE 7,2% EN 2017

Pour l’année 2017, le taux de croissance initialement prévu à 6,8% s’est positionnée au terme des estimations à 7,2%. D’après la Dgpee, cette croissance est autant portée par le secteur primaire que le secteur tertiaire et dans une moindre mesure le secteur secondaire. Pour ce qui concerne le secteur primaire, l’activité devrait s’établir à 12% en 2017 contre 7,9% en 2016. Cette situation s’explique globalement par le dynamisme du sous secteur agricole, de l’élevage, de la pêche et dans une moindre mesure au niveau des industries extractives.

«La performance de l’agriculture est à mettre en liaison avec la poursuite du programme d’accélération de la cadence agricole (Pracas) dont 2017 constitue un élément fondamental dans l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz, en oignons et en pommes de terre. Pour ce qui concerne les extractives, il y a la relance des Ics ainsi que l’exploitation de minerais comme le zircon. Globalement, la campagne agricole 2016-2017 a enregistré des performances significatives dans la production de céréales dont on a estimées à hauteur de 2 millions 500 mille tonnes et pour l’horticulture on a dépassé la barre des 1 millions 500 mille tonnes, et l’arachide avec une production de 2 millions 400 mille tonnes»,a-t-il fait comprendre.

S’agissant du secteur secondaire des performances ont été notées sur l’activité de raffinage ainsi que des matériaux de construction des Btp et de l’énergie. Concernant le secteur tertiaire, il y a une hausse de 7% contre 6,6% en 2016 et cette situation s’explique par les performances au niveau du transport. Ce sous secteur a été marqué par la poursuite du dynamisme de transport interurbaine notamment Sénégal Dem Dikk. Pour ce qui est du niveau général des prix, il y a une hausse très faible de l’inflation et elle est à mettre en liaison avec la hausse des prix de produits alimentaires et des boissons non alcoolisées.

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