Planification familiale : un imam déplore le manque d’arguments de ses pairs

01 - Juin - 2019

Les religieux musulmans militant pour la planification familiale ne trouvent pas toujours les arguments appropriés pour étayer le caractère légal de cette pratique au regard au regard des prescriptions islamiques, estime l’imam Takhiyou Kane, membre du Cadre des religieux pour la santé et le développement (CRSD).

"Certains imams n’ont pas les arguments et les outils qu’il faut pour défendre la légalité de la planification familiale", a notamment déclaré imam Kane, estimant que "l’espacement des naissances contribue à la bonne santé de la mère et de l’enfant".

Il s’adressait à des journalistes, vendredi à Gagnick (Guinguinéo), à la fin d’un atelier sur "l’argumentaire islamique sur l’espacement des naissances", une rencontre dont il est un des concepteurs au sein du CRSD, structure représentative de l’essentiel des familles religieuses du Sénégal.

Selon lui, "l’islam autorise la mère à allaiter durant deux ans son bébé. Ce qui est une forme d’espacement de naissance permettant à la mère de bien se reposer et de s’occuper entièrement de son enfant".

Il constate que "malheureusement certaines personnes se fondent sur la religion pour combattre la planification familiale", ajoutant que l’objectif du Cadre des religieux pour la santé et le développement est de contribuer à faire passer le taux de la palnification familiale de 17% actuellement à 21 pourcent en 2020.

Dans cette perspective, après les zones urbaines où "le message a été bien divulgué", il s’agit maintenant de faire le tour des zones rurales pour sensibiliser les imams.

Il estime que "ces derniers qui rencontrent cinq fois dans la journée les fidèles ont un message qui peut avoir des effets positifs sur les populations quant à leur comportement par rapport à la planification familiale".

La sage-femme du poste de Gagnick, Marguerite Ndour Ngom, a dit son espoir de voir les choses changer avec la tenue de cet atelier, afin que les hommes puissent se montrer "moins réticents à autoriser leurs femmes à pratiquer l’espacement de naissances".

Cet atelier qui fait suite à ceux de Kaolack et Karang sur le même thème, a été suivi par une dizaine d’imams, de "badiénou gokh", avec la participation du personnel du ploste de santé et de membre du poste de santé de Gagnick.

Autres actualités

29 - Juillet - 2017

KAOLACK - CONFLIT PRESUME AVEC LES HABITANTS DE KIRPA LE VILLAGE DE DAGA SILLETY PRIVE DE SES CHAMPS

Depuis bientôt deux mois, les habitants de Daga Sillety, village situé à environs une vingtaine de kilomètres au Nord-est de Kaolack, sont privés de toute...

29 - Juillet - 2017

Fin de campagne à Kaolack : Retrouvailles entre Mimi Touré et ses camarades "ennemis" de l'APR.

La décision de Mimi Touré de quitter sa base de Grand-Yoff pour Kaolack, la ville de ses origines familiales, avait déclenché il y'a quelques mois l'ire de ses...

28 - Juillet - 2017

KAOLACK/VOTE AVEC LES ANCIENNES CARTES D’ELECTEURS, PASSEPORTS, RECEPISSES… L’OPPOSITION PARLE D’UNE «ORCHESTRATION DE FRAUDE»

Les têtes de listes départementales des coalitions de l’opposition de Kaolack n’apprécient guère le verdict du Conseil constitutionnel sur le scrutin...

28 - Juillet - 2017

KAOLACK-VOTE AVEC LES ANCIENNES CARTES D’IDENTITE ET.. ME EL HADJI DIOUF RAILLE LE POUVOIR EN PLACE

Se prononçant sur la décision du Conseil constitutionnel permettant aux citoyens qui n’ont pas retiré leurs cartes d’identité de voter avec d’autres...

27 - Juillet - 2017

Politique Législatives 2017 Khadim Ndour : "Mariama Sarr doit savoir que la mairie n'est pas sa propriété."

Après les attaques des militants de Mariama Sarr, le chargé de communication de la coalition Manko Taxawu Sénégal de la région de Kaolack, Khadim Ndour a...