Plénière sur l’affaire des 94 milliards: Sonko a-t-il raison d’avoir peur?

08 - Octobre - 2019

Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a exprimé ses craintes de devoir subir les sorts de Khalifa Sall et de Karim Wade. Son souci est que le régime en place travaille à créer les conditions de son inéligibilité en 2024. Il se fonde notamment sur le fait que l’Assemblée nationale a convoqué une plénière pour se saisir du dossier des 94 milliards alors que la commission d’enquête mise en place a déjà disculpé Mamour Diallo, ancien Directeur des domaines.

Il est dès lors opportun de se demander si Sonko a des raisons de s’inquiéter.

En effet, les affaires Khalifa Sall et Karim Wade ont montré à quel point le régime en place peut s’acharner sur ses adversaires politiques, surtout s’il croît détenir une preuve judiciaire contre eux. Il a fi de toutes les récriminations, y compris des juridictions internationales, pour mettre en avant la souveraineté du Sénégal.

Pis, Sonko dérange. Parce qu’il a fait échec à la volonté du pouvoir de naviguer pratiquement seul lors de la présidentielle de 2019.
Il a veillé de mille feux en s’attirant la sympathie de la jeunesse et de la diaspora. Il a une base politique solide, notamment dans les régions Sud. Et qui plus est, c’est un haut fonctionnaire qui a officié dans un domaine sensible et qui n’hésite pas à faire des révélations. A ce titre et pour toutes ces raisins avancées, il est fondé à croire que ses adversaires lui en veulent vraiment.

Toutefois, nous estimons que ce dossier ayant été soulevé par Sonko lui-même, il ne devrait pas avoir de problèmes à répondre à la Justice.
Mais, là aussi, le souci, c’est que dès qu’il y a un parfum judiciaire, la Justice a du mal à assumer son indépendance.

Elle devient assujettie au pouvoir exécutif et se conforme à son calendrier. Et cette simple préoccupation devrait suffire à semer le doute et la peur dans le camp des opposants.

En tout état de cause, le vent de décrispation qui souffle sur le pays devrait inciter le pouvoir à éviter toute chasse aux sorciers et à s’inscrivant dans une dynamique nouvelle de réconciliation nationale.
Malheureusement, ces dernières vingt-quatre heures, avec la récente sortie du Président sur l’opposition, montrent que les hommes politiques resteront toujours fidèles à leur ligne de conduite de privilégier les querelles de clocher.

Pourtant les Sénégalais rêvent d’une atmosphère politique apaisée en privilégiant le dialogue, la concertation dans le sillage tracé par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

Autres actualités

14 - Décembre - 2018

Aly Ngouille Ndiaye" Karim Wade n'est ni électeur ni éligible"

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, n’est pas allé par quatre chemins pour répondre aux militants du Parti...

14 - Décembre - 2018

Tourisme-Mame Mbaye Niang rassure: « le Sénégal est un pays sûr et stable »

Les dirigeants du secteur touristique des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) sont réunis à Dakar pour trois jours, afin de...

13 - Décembre - 2018

Karim Wade récupère sa carte d'identité au Koweit avec la mention "n'est pas inscrit sur les listes"

Karim Wade a enfin retrouvé sa carte d'identité biométrique. Le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds), qui avait saisi le...

13 - Décembre - 2018

Communiqué du Conseil des ministres du 12 décembre 2018

Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des ministres, mercredi 12 décembre 2018 à 10 heures, au Palais de la République. A l’entame de sa...

13 - Décembre - 2018

Faut-il brûler le Conseil Constitutionnel ?

Le Conseil constitutionnel, en partenariat avec le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), a organisé, du 27 au 30...