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Politique Ibrahima Wade : "Macky Sall a organisé Les Elections les plus désastreuses de l'histoire politique du Sénégal"

07 - Août - 2017

Ces élections législatives de 2017 apparaîtront probablement dans l’histoire politique du Sénégal comme un désastre. Nous allons passer en revue tous les manquements du début à la fin du processus en fondant notre argumentaire sur des faits avérés.
Lors de la rencontre avec l’opposition au palais, le président Macky Sall annonce que les élections législatives se tiendront à la date du 02 juillet 2017.Quelques semaines plus tard, les autorités se rendent compteque les prochaines élections législatives risquent de ne pas se tenir à la date échue àcauses des contraintes liées au Ramadan. Premier couac et preuve que les décisions se prennent souvent à la légère.
Le président Macky Sall décide de procéder à la refonte partielle du fichier électoral sans concertation avec l’ensemble des acteurs politiques pour avoir le consensus nécessaire, seul gage de confiance sur la fiabilité du corps électoral. L’opposition qui n’a pas été associé au processus a même réclamé l’audit du fichier avant d’aller aux élections mais en vain. Deuxième couac qui rompt la tradition qui voulait que la majorité et l’opposition se concertent sur toutes les questions liées à l’organisation des élections au Sénégal.
A huit mois des élections, le gouvernement décide unilatéralement de confectionner des cartes d’identité biométriques doublées de la carte d’électeur. Beaucoup de spécialistes avaient émis des réserves quant à la possibilité de réussir cette opération en un temps si court. Mais le gouvernement par la voix de son ministre de l’intérieur nous avez donné la garantie de fabriquer 6.900.000 cartes biométriques et de les distribuer aux ayants droit à temps. C’est ainsi qu’un marché de 50 milliards de FCFA a été octroyé gré-à-gré, justifié par les contraintes de délais. Au final à une semaine des élections, le ministre de l’intérieur himself, qui nous assurait pourtant de la faisabilité de l’opération vient nous dire que 30% des cartes biométriques ne pourront pas être fabriquées dans les délais. Pour sortir de cet imbroglio, le gouvernement saisit la Cours Constitutionnel en confondant d’abord les articles sur lesquels il motive cette saisine, pour nous faire voter avec d’autres pièces d’identité autres que la carte d’identité nationale exigée par la loi électorale. Combien de fois, la loi électorale a été changé par le président Macky Sall, alors qu’une directive de la CDEAO interdit de toucher aux textes à moins de six mois des élections.
Une confusion totale s’est installée pour la distribution des cartes d’identité biométriques qui font office de cartes d’électeurs. Seule l’autorité administrative et dans le cas du Sénégal, la police nationale est habilitée à délivrer des pièces d’identité. Mais cette fois ci, on a vu des commissions de distribution de cartes d’identité dans des permanences de APR, dans des maisons de responsables politiques et dans des quartiers généraux de campagne de BBY. On a trouvé à Kaolack des cartes d’identité enterrées au pieds d’un arbre et à Dakar des jeunes avec 1000 cartes d’identité qu’ils disent recevoir de l’autorité administrative.
L’organisation du vote laisse à désirer pour un pays ayant une grande tradition de vote démocratique et populaire. Bureaux de vote ouverts tardivement, bulletins manquants, impossibilité de trouver son nom sur les listes, documents nécessaires au vote non distribués, électeurs déplacés dans d’autres centres etc. On a vu même des bureaux de vote où les bulletins étaient étalés à même le sol faut de mobiliers pour les disposer à portée de l’électeur. On a eu l’impression que la majorité a favorisé les parties du pays où il espérait gagner au détriment des endroits qui lui sont moins favorables.
La proclamation des résultats surtout à Dakar où le pouvoir est minoritaire est chaotique avec des candidats membres du gouvernement qui ont sorti trois estimations différentes pour finalement arriver à un écart de 2200 voix par rapport à la liste dirigée par Khalifa Sall. La période des contentieux est ouverte et nous espérons que cette fois-ci la justice serait au-dessus de la mêlée. Car notre justice est beaucoup malmenée lors ces élections et à la limite manipulée par la majorité qui lui demande se prononcer sur des matières où ses compétences sont discutables. La CENA et le CNRA ont failli à leur mission et tout le monde s’attend à leur dissolution tout au moins au changement de ceux qui dirigent ces institutions qui devraient nous garantir l’impartialité dans le déroulé des élections.
Compte tenu des tous ces couacs, la jubilation du vainqueur serait mal placée et en plus démontrerait un manque de vision de leur part car qui perd les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Tambacounda et Casamance ne pourrait remporter une élection présidentielle et à la sortie de ces élections nous voyons que l’opposition unie, remporterait ces différentes régions.


Ibrahima Wade
Bruxelles

 

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