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POUR LUTTER CONTRE LA MISERE DES ARTISTES L’ELABORATION DU STATUT DE L’ARTISTE : LA SOLUTION

06 - Juillet - 2017

Après les séminaires de recherche sur la danse, le cinéma, la mode etc., le musée Théodore Monod s’est intéressé hier, mercredi 5 juillet, à la question du statut de l’artiste. Occasion pour le conseiller technique chargé de la formation du ministère de la Culture et de la Communication, Souleymane Ngom, et le conseil en propriété industrielle, Me Corneille Badji, de plaider pour l’adoption de ce statut de l’artiste. Selon eux, c’est la voie pour atténuer, pour ne pas dire mettre un terme aux difficultés auxquelles font face les artistes

Ils sont nombreux au Sénégal, mais pas la «moindre reconnaissance» sur le plan juridique. Les artistes n’ont pas de statut bien défini, qui les reconnaîtrait comme des travailleurs. C’est du moins ce que dit le conseiller technique chargé de la formation au ministère de la Culture et de la Communication, Souleymane Ngom, et le conseil en propriété industrielle, Me Corneille Badji. Ils animaient hier, mercredi 5 juillet, un séminaire sur le statut de l’artiste au musée Théodore Monod de l’Ifan.

En effet, si les artistes peinent toujours à vivre de leur art, c’est surtout à cause de l’absence de statut. « Le dispositif actuellement en vigueur aussi bien au niveau du code du travail que du code de la sécurité sociale ne permet pas de prendre en compte les différentes préoccupations des artistes puisqu’il n’y a pas encore de statut en tant que tel », a indiqué Me Corneille Badji. Si l’on se fie donc à l’avocat, « il est question d’aller vers l’élaboration d’un statut de l’artiste qui prend en compte la spécificité de la condition de l’artiste afin de l’amener à bénéficier des avantages qu’offre le code du travail mais également des avantages de la protection sociale ; qu’il s’agisse de la couverture maladie, du bénéfice d’une pension de retraite ou du bénéfice de la protection contre les accidents du travail ».

Embouchant la même trompette, Souleymane Ngom est d’avis qu’il est plus que nécessaire pour le Sénégal de fonder un texte qui reconnait l’artiste comme un travailleur comme les autres. Bien que le conseiller technique chargé de la formation du ministère de la Culture et de la Communication, salue les « avancées considérables » de notre pays sur le statut de l’artiste, il a surtout plaidé pour « l’amélioration de l’environnement juridique, réglementaire, social et technique », en faveur des artistes. Et parmi, les difficultés des artistes, Souleymane Ngom renchérit : « Beaucoup d’artistes ne bénéficient pas d’une formation, encore moins de financements ».

Pour ainsi lutter contre le « mal » des artistes, Souleymane Ngom soutient de vive voix la « création d’une banque culturelle». « Il y a des fonds destinés à la culture, plus de 2 milliards, il y a de quoi fusionner ces fonds et mettre en place une banque culturelle pour créer une sorte de cohérence et favoriser les crédits bancaires ». Mais également, « il faut mener une étude préalable sur l’économie des rémunérations, il faut délivrer une licence professionnelle ». Selon les panélistes, la loi sur le statut de l’artiste reste « vitale » afin de consacrer légalement une reconnaissance de la qualité de travailleur à l’artiste.

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