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Présentation du Manuel de déontologie : Me Sidiki Kaba invite les magistrats sénégalais à sa pratique pour l'indépendance de la justice

30 - Juin - 2017

Le ministre de la justice du Sénégal Me Sidiki Kaba et l'Ambassadeur de France au Sénégal, M. Christophe Bigot ont présidé ce matin la cérémonie d'ouverture du séminaire de partage du "Manuel de déontologie du magistrat". Les deux autorités ont tenté d'expliquer l'importance de cet ouvrage dans l'indépendance et l'intégrité de la justice.

Les magistrats et autres professionnels de la justice sénégalaise ont désormais un bréviaire de référence en matière d'éthique et de déontologie. Un comité scientifique et un comité de rédaction, en collaboration avec de grands noms de la magistrature française comme le Professeur Soraya Amrani Mekki du haut conseil de la magistrature française et le Procureur général de France Jean Marie Huet, ont conçu un manuel dit de déontologie à l'usage des magistrats sénégalais.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice du Sénégal Me Sidiki Kaba a magnifié la coopération "exemplaire et séculaire" entre la France et le Sénégal, qui est à l'origine dudit manuel avant décrire ce dernier. "C'est une sorte de bréviaire à la disposition des magistrats pour mieux visiter les règles qui leur concernent, les règles de comportement dans l'exercice de leurs fonctions dont la pratique pourrait mieux assurer l'indépendance de la justice et surtout la sécurité des justiciables. Parce qu'il n’y a rien de plus important que la perception que les justiciables et les Sénégalais ont de leur justice", a-t-il dit aux côtés de l'ambassadeur Christophe Bigot et du premier président de la Cour suprême M. Mamadou Badio Camara.

Le ministre de la Justice a également rappelé le nouveau Statut des magistrats né de la loi organique numéro 2017-10 du janvier 2017, qui participe au même titre que le manuel à la modernisation de la justice sénégalaise : "ce nouveau statut des magistrats institue, entre autres avancées notoires : l'encadrement de la notion de nécessité de service, justifiant la dérogation au principe de l'inamovibilité, la création de nouveaux emplois judiciaires pour tenir compte de la massification du corps, l'abaissement de l'ancienneté pour l'accession à la hors hiérarchie à 18 ans, l'encadre de l'évaluation et de la formation professionnelle des magistrats, le renforcement de la protection des magistrats et la limitation dans le temps de la mesure d'interdiction d'exercer d'un magistrat".
Me Sidiki Kaba a insisté sur la nécessité d'un tel ouvrage qui est un premier du genre depuis les indépendances. Pour lui, "tous les grands corps qui veulent aller de l'avant doivent continuellement essayer de visiter leurs propres comportements à travers la manière dont ils servent, l'institution qu'ils ont en charge", a-t-il dit pour conclure

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