Présidentielle 2019: Ni le parrainage ni la caution n’ont été dissuasifs

18 - Septembre - 2018

De plus en plus de Sénégalais se prononcent d’une façon sérieuse sur leur intention de participer à la prochaine présidentielle en tant que candidat.

L’ancien Premier ministre Aminata Touré avait parlé de 80 candidats potentiels. Nous ne serons pas loin de ce chiffre si l’on en juge par le nombre de personnes qui se sont déjà annoncées.

Et ce qui est curieux, c’est que ces personnalités viennent de toutes les franges de la société. Et parmi le lot, des femmes qui semblent déterminées à en découdre.

Ainsi, en dehors du landerneau politique, avec ses candidats ‘’naturels’’ comme Idrissa Seck, Malick Gackou, Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Pape Diop, Aïda Mbodj, Karim Wade et Khalifa Sall dont les cas sont incertains, pour ne citer que ceux-là, d’autres citoyens ont senti le besoin de se présenter : Hadjibou Soumaré, Issa Sall de Pur, Thierno Alassane Sall, Thierno Bocoum, Cheikh Alassane Sène, Nafissatou Wade, Ibrahima Sylla, Françoise Hélène Gaye, etc.

Pas moins de 40 personnes se sont déjà prononcées. Et la liste est loin d’être clause.

Bien sûr, parmi ces candidatures, certaines sont fantaisistes. Mais elles sont rares.

En clair, ni la caution ramenée finalement à 30 millions, ni le parrainage avec l’exigence de plus de 53400 signatures, n’ont dissuadé personne. Macky aura ses adversaires. Que pèse chacun ? Seuls les Sénégalais seront capables de répondre à cette question.

En tout état de cause, tous ne seront pas candidats. Entre les intentions et la réalité, il y a un fossé qu’il est parfois difficile de franchir.

Il est important de souligner que tout le monde n’a pas 30 millions à déposer comme caution et plus de 53 mille signatures. La tâche n’est pas aussi facile pour tout le monde.

Cependant, ces observations concernent rarement les candidatures d’hommes politiques qui ont des appareils dignes de ce nom. Ils vont manifestement s’en tirer et franchiront allégrement les obstacles ainsi mis sur leurs chemins.

Ceux qui vont en souffrir sont plutôt les novices sur le terrain politique, ceux qui ne sont pas bien connus et qui auront du mal à assurer un maillage exhaustif de l’ensemble du territoire national.

A cela s’ajoutent les rigueurs d’une campagne présidentielle qui nécessite des moyens financiers et humains conséquents.

Alors, on peut se demander ce qui fait courir tous ces candidats à potentiel électoral presque nul, alors qu’ils sont presque sûrs de perdre les élections ?

Une question à laquelle il est difficile de répondre.

En effet, dans une élection présidentielle, chacun a ses motivations. Certains y vont pour gagner, d’autres pour participer à des coalitions, négocier des postes et des avantages, et d’autres pour un étoffer leur Cv sans oublier ceux qui veulent faire passer un certain nombre de messages.

A ce propos, personne n’est à l’abri de lobbies bien organisés au plan interne et externe, qui pourraient être tentés de signer des pactes avec ces candidats.

Une situation qui pourrait donner raison aux partisans du parrainage, mais qui ne saurait la justifier face à la liberté offerte par la Constitution à tout Sénégalais qui le désire de briguer la magistrature suprême.

Ce qu’il faut éviter en démocratie, c’est d’inscrire des principes et des règles dans la Constitution et de les violer par des lois.

La démocratie a un coût et nombre de ceux qui vont déposer leurs cautions ne seront pas remboursés. Or, ces masses financières peuvent aider le trésor à supporter certaines charges, même si c’est après les élections.

Comme quoi, rien ne fait peur à des candidats aux motivations diverses dont certains sont presqu’inconnus du grand public.

Le parrainage est venu simplement en rajouter aux complications d’un processus déjà assez coûteux.

Comme quoi, ni la caution ni le parrainage ne sauraient être dissuasifs pour un candidat vraiment sérieux.

Autres actualités

17 - Juin - 2019

Le chantier à TER

En visite du chantier du Ter le samedi dernier, le président Macky Sall a pu se rendre compte à quel point la dette due aux entreprises plombe le niveau de réalisation des...

16 - Juin - 2019

Etat d’avancement des travaux du TER : Macky Sall promet de mettre la pression

Le chef de l’Etat a visité samedi les chantiers du Train express régional (TER) pour une revue d’étape avant la certification devant consacrer la mise en service...

16 - Juin - 2019

Scandale PETROTIM : la corruption est un crime économique qui ne rime pas avec secret d’état

« Le message du Procureur du pouvoir (Bassirou Gueye) pourrait être résumé en ces termes : Macky Sall et son frère Aliou Sall ont pillé les deniers...

15 - Juin - 2019

A L’HEURE DE L’ « ALIOU SALL GATE »

Avec le développement de l’affaire liée au marché du pétrole avec la société Pétro Tim, on peut désormais parler d’un «...

15 - Juin - 2019

La DIC saisie pour identifier les biens de Massata Diack

Le Sénégal est en train d’exécuter la nouvelle commission rogatoire transmise par la justice française dans le cadre de l’affaire de la corruption à...