PRESSE – Diara Ndiaye, journaliste à Rfi, Canal+ et France 3 : «Chaque Africaine, chaque Africain doit être, ici et maintenant, une valeur ajoutée»

28 - Décembre - 2018

Diara Ndiaye, journaliste sénégalo-française, est une passionnée des médias. Sa belle voix captive souvent les auditeurs de l’émission «Priorité santé» sur Radio France international (Rfi) ou encore «Réussite» sur Canal+. Dès janvier 2019, elle va lancer un nouveau magazine, exclusivement réservé à la jeunesse du continent africain, sur la radio mondiale. Dans cet entretien réalisé en marge d’une cérémonie de remise de financements par la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der), elle nous parle de ses aspirations pour le continent de ses origines.
Tout d’abord, qui est Diara Ndiaye ?
Je suis une jeune journaliste sénégalo-française. J’exerce ce beau métier depuis 2013. J’ai en amont été formée en communication, en communication publique et territoriale, en communication politique aussi. J’ai d’ailleurs rédigé un mémoire de recherche en 2012 sur le discours politique à la télévision en temps électoral. C’est cette expérience qui m’a donné goût au journalisme puisque j’ai intégré une rédaction télé pour décrypter ce discours lors de l’élection présidentielle du Sénégal il y a six ans.
De Africa 24 à Canal+ Afrique et Rfi, le chemin n’a pas été long ?
Eh bien, figurez-vous qu’il n’y a pas deux, mais trois médias, car je présente aussi le journal avec France 3 Normandie les week-ends ! Vous savez, il y a un proverbe malinké qui dit que «Gout­te par goutte le lac s’est formé». Eh bien, je dirai que c’est pareil pour moi. Je fais mon chemin sans précipitation et je saisis les opportunités qui s’offrent à moi en temps et en heure. J’ai beaucoup appris au sein d’Africa 24. Ce fut une expérience enrichissante personnellement et professionnellement. Aujourd’hui, j’évolue et je continue d’apprendre au sein d’autres médias. «Lou diott yomb» (tout arrive à point) comme on dit chez nous.
Comment parvenez-vous à allier les deux ? Est-ce la passion qui vous anime ?
Je pense simplement que tout est une question d’organisation. Au-delà de la passion qui m’anime, je répartis mon temps de travail de façon à prendre de l’avance sur tout. Je planifie et gère mon temps. Ce qui implique de poser de solides bases organisationnelles. Par exemple, je me fixe des objectifs, je me donne un nombre de tâches à exécuter chaque jour et je m’efforce de les respecter.
Vous avez modéré de grandes rencontres, notamment la phase 2 des financements de la Der. Comment gérez-vous tout cela ?
La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj) a en effet inauguré sa deuxième phase de financements dédiée aux acteurs du numérique tout récemment. J’ai beaucoup apprécié l’événement. J’ai participé à cette cérémonie, car ça a été l’occasion de célébrer les jeunes entrepreneurs sénégalais. Le secteur du numérique est vu comme porteur d’opportunités pour le Sénégal. Pays qui, je rappelle, a de nombreux atouts en matière de technologies de l’information et de la communication ainsi que d’économies innovantes. On l’a vu avec ces jeunes tous aussi talentueux les uns que les autres, tous motivés et déterminés à apporter leur pierre à l’édifice national. Donc, même si mon emploi du temps est chargé, je souhaite vraiment prendre de mon temps et mettre en lumière le travail de cette jeunesse qui sera la relève de demain.
Comptez-vous investir au Sénégal ?
Absolument et c’est déjà entamé. Je suis très fière de mon pays et des opportunités qu’il offre. Depuis 2015, j’ai ouvert Dna, une agence de communication 100% sénégalaise.L’année tire vers sa fin.
Quelles sont les surprises pour 2019 ?
Ah quelle bonne question ! Mais vous gâchez la surprise. Effectivement, les choses bougent. Du côté du magazine «Réussite» sur Canal+ Afrique, en plus de ma chronique économique et celle des réseaux sociaux, je vais donner des conseils pratiques aux entrepreneurs. Je n’en dis pas plus, rendez-vous le 2 janvier. Du côté de Rfi, belle année en perspective aussi. Je vous donne là une information exclusive. A partir du 5 janvier 2019, je lance un tout nouveau magazine, exclusivement réservé à la jeunesse du continent. Ce sera un arbre à palabre où la parole est donnée aux jeunes du continent. Il s’agira de mettre en lumière des thématiques diverses et variées sans tabou : emploi, éducation, amour, santé, questions sociétales, droits de l’Homme, citoyenneté, intégration politique, entreprenariat, un peu d’actualité, des coups de gueule, des initiatives et plein d’autres choses. L’émission s’appelle «Alors, on dit quoi ?». Je vous donne rendez-vous le 5 janvier et ce sera tous les samedis à 10h 10 Tu. C’est une émission interactive, fabriquée par et pour tous ces jeunes qui représentent plus de la moitié du continent africain. Une vraie richesse qui, aujourd’hui, a son mot à dire sur Rfi. Je profite de cette tribune pour inviter les gens à partager avec moi leur point de vue sur ce dont ils ont envie de parler. Notre page Facebook, «Alors on dit quoi ?», va être créée le 30 décembre.
Vous faites partie de ces femmes en phase de devenir influentes et de renommée internationale. Etes-vous prête à l’assumer ?
Je suis simplement Diara Ndiaye, journaliste. Tout ce que j’ai à assumer, c’est exercer mon métier avec brio. Recueillir, traiter et distribuer des informations fiables et pertinentes. Mettre en lumière ce qui me paraît important et là en l’occurrence, la vie des jeunes du continent.
Votre mot à l’endroit de la jeunesse africaine et des femmes en particulier…
Mon message est pour tout le monde. Notre monde est très jeune et les sociétés les plus jeunes sont celles des pays en développement. L’Afrique fait face à un taux de chômage élevé, à la pauvreté et à d’autres défis sociaux persistants. Cela dit, j’appelle les Africains et la jeunesse en particulier à croire en ses potentialités. L’Afrique a une histoire. Une histoire où tout le monde peut y jouer sa partition pour améliorer notre si beau continent. Je dis alors agissons ! Agissons ensemble pour améliorer notre futur et aller vers le développement ! Chaque Afri­caine, chaque Africain doit être, ici et maintenant, une valeur ajoutée.

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