Processus électoral : "Nous avons un champ politique malade"

29 - Septembre - 2018

Alioune Tine, initiateur du panel autour du processus électoral, sonne l'alerte : "Nous avons un champ politique malade, qui est malade de la politique, dénonce-t-il. C'est un échec à la fois pour le pouvoir (et) pour l'opposition."

Une tension perceptible dans les réactions des représentants de deux camps.

"Le président de la Cena est à la retraite depuis longtemps mais il est maintenu, fulmine Mamadou Diop Decroix, allié du Pds. Le président de la Cour suprême est à la retraite mais il est maintenu. Toutes les structures qui jouent un rôle essentiel dans ce qui va se passer, leurs responsables sont à la retraite mais ils sont maintenus. La société civile, je suis désolé, ne joue pas son rôle. L'opposition ne peut plus voir le fichier électoral. On s'est plaint au niveau des médias. Et, la Cena (Commission électorale nationale autonome) estime devoir sortir un communiqué pour dire ‘qu'on remet le fichier aux candidats'. On ne parle pas de ça. On parle du droit de regard et de contrôle que les partis politiques ont sur le fichier électoral. Où est la société civile pour dénoncer tout ça ? On va avoir des problèmes. Le parrainage est un moment du processus électoral dans son ensemble. Et aujourd'hui, c'est des milliards de francs Cfa qui sont sortis et on achète la signature des Sénégalais. Vous croyez que c'est valable ?"

Réagissant, Mor Ngom agite le boycott de l'opposition dite significative lors du dialogue autour du processus électoral. "Si vous refusez de participer à une procédure, réplique-t-il, s'il y a faute vous devez vous-mêmes vous incriminer. Quand vous boycottez, il faut prendre la responsabilité d'assumer parce qu'on a boycotté." Sur la question de la disponibilité du fichier électoral, il jure que "la Cena a fait une sortie pour dire qu'il sera disponible pour tous les candidats". Et que (la commission) n'est pas celle de l'Apr, ni de Benno bokk yakaar (Bby) mais celle de tout le Sénégal."

Cinq ou six panels sont prévus pour tenter de lever "l'impasse, le blocage politique", annonce Tine. L'expert indépendant de l'Onu, prône la "réflexion", en indiquant que "le parrainage, c'est un bon outil de sélection mais tel que c'est fait, cela pose des problèmes. C'est nécessaire que les gens discutent aujourd'hui entre Sénégalais pour trouver les moyens de sauver le Sénégal d'une espèce de régression que tout le monde constate et qui crée un malaise démocratique sinon un mal-être."

Autres actualités

30 - Juillet - 2019

Session extraordinaire du CESE: une grande première pour la présidente Aminata Touré

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese), se réunit ce mardi en session extraordinaire sous la présidence de Aminata Touré, une grande première...

30 - Juillet - 2019

Mamadou Lamine Diallo reçu par Khalifa Sall

L’ancien maire de Dakar a reçu hier le président du mouvement Tekki. Khalifa Sall et Mamadou Lamine Diallo ont fait un tour d’horizon de la situation politique...

30 - Juillet - 2019

J’accuse ! (Par Ibrahima Thiam)

Sommes-nous en train d’assister à une dérive autoritaire du président Macky Sall ? Avec les arrestations d’opposants à son régime on a tout lieu de...

30 - Juillet - 2019

Arrestation du journaliste Adama Gaye : Amnesty Sénégal exige sa libération

Placé en garde à vue pour les délits "d’écritures contraires aux bonnes mœurs" et "offense au chef de l’Etat", l’arrestation du journaliste...

29 - Juillet - 2019

Adama Gaye arrêté par la DIC

Le journaliste consultant international est entre les mains de la Division des investigations criminelles de la police national. Adama Gaye l’a lui méme annoncé sur sa page...