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Procureur Diaby: « Je n’ai jamais dit qu’on doit libérer Khalifa Sall »

19 - Juillet - 2018

Le Procureur général dit, à qui veut l’entendre, qu’il n’a jamais retourné sa veste. En réponse à ceux disaient que le parquetier était favorable à la libération de Khalifa Sall, Lansana Diaby a renseigné, hier, qu’il n’a jamais tenu de tels propos. Il a juste demandé le respecter de l’arrêt de la Cedeao qui a condamné l’Etat du Sénégal a payé 35 millions de dommages et intérêts au mis en cause.

Le procureur Lansana Diaby a pris la parole, hier, lors de la reprise du procès de Khalifa Ababacar Sall et Cie, pour se prononcer sur la recevabilité de la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal.

Auparavant, le maître des poursuites a tenu à faire une précision sur les propos qui lui seraient prêtés par une certaine presse, ou par même des avocats, arguant qu’il était favorable à la libération du député-maire. Il a déclaré : « le serment que nous avons prêté fait que souvent, nous avons la tâche très difficile si nous voulons être des magistrats dignes. Alors que certains ont la prétention d’appeler la presse, notre obligation nous l’interdit.

C’est ainsi que nous supportons les supputations, les injures et tout ce qu’il y a de faux dans les déclarations qui nous sont prêtées ». Poursuivant, il a déploré le fait que, depuis le début de ce procès, beaucoup de choses ont été dites sur lui, mais il a toujours refusé de répondre pour la sérénité des débats. Et selon lui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est qu’on est allé jusqu’à dire qu’il est pour la libération de Khalifa Ababacar Sall.

« Ce qui est grave, c’est de faire dire au procureur ce qu’il n’a jamais dit. Quand je parle, je ne m’adresse pas à la rue, ni aux charlatans encore moins aux journalistes. Je parle droit et je ne m’adresse pas à la rue. Je m’adresse aux professionnels. C’est également aussi grave quand un avocat reprend de façon fallacieuse ces propos qui me sont prêtés », a déploré le procureur Lansana Diaby, qui a juré sur la foi de son serment n’avoir jamais demandé la libération du député-maire et le plumitif d’audience peut l’attester.

Il indique : « les avocats de bonne foi qui étaient dans la salle savent que je n’ai jamais demandé la libération de Khalifa Sall. J’exige que mes réquisitions qui sont dans le plumitif figurent dans votre jugement. J’ai dit et je répète, l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao a condamné l’Etat du Sénégal qui doit respecter ladite condamnation. C’est malheureux de dire que j’ai retourné ma veste », a encore dit le maître des poursuites comme pour répondre à Me Ousseynou Fall.

Pour terminer sur ce point, il a dit qu’il n’avait pas le droit de faire une conférence de presse mais, étant donné que la barre est son lieu de prédilection, il a profité de son temps de parole pour faire ces observations. Revenant sur l’irrecevabilité de la constitution de partie civile par l’Etat du Sénégal formulée par la défense, l’avocat général a demandé au juge de rejeter ladite demande.

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