Projet de loi pour restreindre l’usage des applications téléphoniques sur internet DES UTILISATEURS MONTENT AU CRENEAU

01 - Septembre - 2018

16 organisations d’utilisateurs de l’internet étaient en conférence de presse hier, vendredi 31 août, pour dénoncer l’article 27 du projet de loi portant code des communications électroniques. Cette partie de la loi est une restriction des applications téléphoniques, soutiennent-elles.

Le projet de loi portant code des communications électroniques, adopté par le gouvernement, en conseil des ministres du 06 juin 2018, et devant être voté à l’Assemblée nationale, menace l’accès des Sénégalais aux applications de téléphonie par internet, pensent 16 associations d’utilisateurs réunies en conférence de presse hier, vendredi 31 août. Il s’agit, entre autres, de Sos consommateurs, Africtivistes, Association des éditeurs des professionnels de la presse en ligne, Article 19, de l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic et la Convention des jeunes reporters.
Selon les conférenciers, le dernier paragraphe de l’article 27 de ladite loi dispose que : « l’autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu’elle juge utile pour, notamment, préserver la concurrence dans le secteur des télécommunications électroniques et veiller au traitement équitable des services similaires ». Cette disposition met en péril la neutralité du Net et donne ainsi à l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications et aux opérateurs la possibilité de bloquer, ralentir, filtrer, imposer ou encore surveiller l’accès à whatsApp et les autres applications en ligne pour préserver les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile.
Pour l’enseignant Chercheur à l’UGB et spécialiste des réseaux sociaux Amadou Diouma Diallo, donner la possibilité aux opérateurs sur une base légale de réguler le flux sur l’internet, porte atteinte au droit à la connexion, à l’information et au droit à l’expression.
Pour le docteur Sylla Sow de l’Ong Article 19, cette partie de la loi est contraire aux conventions internationales que le Sénégal a ratifiées. Mieux, à son avis cette loi viserait une gestion optimale du réseau au moment de la publication des résultats provisoires lors de la prochaine présidentielle. Il trouve dans ce sens que si la loi n’est pas bien encadrée, cela peut conduire à des dérives à la privation du droit d’accès à l’internet.
L’activiste et journaliste bloggeur, Pape Ismaela Dieng partage la même analyse. Selon lui, une fois la loi adoptée, aucun site internet ne pourra donner les résultats de l’élection car la connexion sera retreinte. Le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), Ibrahima Lissa Faye, trouve que l’heure est grave car les libertés doivent être encadrées et cette loi si elle est votée telle qu’elle porte atteinte à la liberté d’expression des citoyens. Les dispositions de la loi donnent à l’Autorité de régulation de restreindre l’usage des applications telles que facebook, WhatsApp et autres. La directrice de l’article 19 Afrique de l’ouest Fatou Jagne Senghor, tout en dénonçant une restriction des libertés, juge que confier la responsabilité de la gestion de l’internet à des régulateurs n’est pas une bonne chose. A son avis, au Sénégal, le régulateur n’est jamais indépendant. En conséquence, les instances de régulation ne peuvent pas être des institutions capables de jouer le rôle d’arbitre.

Autres actualités

29 - Mai - 2019

Bac 2019 : 159 300 candidats planchent sur les épreuves anticipées de philo

Au total, 159 300 candidats toutes séries confondues, vont entamer ce mercredi, les épreuves anticipées de philosophie du baccalauréat général 2019 sur...

29 - Mai - 2019

Macky, grand metteur en scène...

Oye!!!!Manifestons notre joie,dansons,crions,jubilons sans retenue ! Y a mille raisons de pavoiser. Deux belles et richissimes stars séjournent dans ce charmant pays que ses jeunes fuient...

29 - Mai - 2019

Dialogue national: les griefs de Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall

Représentés hier, mardi 28 mai 2019, au dialogue national lancé par le chef de l'Etat, des leaders de l’opposition notamment Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall,...

28 - Mai - 2019

Dialogue national: Oumar Sarr ignore le boycott de Wade, accuse Karim

Le dialogue national installe un gros malaise au sein du Parti démocratique Sénégalais (Pds). Wade a décidé «de ne pas participer» au dialogue...

28 - Mai - 2019

Dialogue national: Une obligation de résultat !

Une obligation de résultat, c’est ce à quoi sont astreints tous les participants au dialogue de ce mardi 28 mai. Qu’ils soient de la majorité ou de...