">

Projet de réforme de la Magistrature : LE PRÉSIDENT RESTE LE GRAND JUGE DU CSM

08 - Octobre - 2016

Projet de réforme de la Magistrature : LE PRÉSIDENT RESTE LE GRAND JUGE DU CSM

Le dernier Conseil des ministres a adopté le projet de loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature. Même s’il conserve des avancées, l’Exécutif reste toujours maître du Csm, contrairement aux aspirations de l’Ums.

Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Il s’agit d’une réponse à une doléance des magistrats qui attendaient depuis plusieurs années cette adoption. Le volet le plus important est la gestion de la carrière des magistrats dans la transparence.
Au-delà de ces observations premières, que cache cette réforme ? Que va-t-elle apporter à ce corps qui ne cesse de réclamer son indépendance ? En tout cas, elle prévoit l’augmentation du nombre de membres élus au sein du Csm qui passe de trois à quatre (4) magistrats, la fixation des modalités de désignation des membres élus du Csm. «Désormais les membres élus le seront pour un mandat de 3 ans, renouvelable une fois, et non plus pour un mandat de 4 ans sans limitation pour le renouvellement», indique-t-on à la Chancellerie.
Il faut par contre souligner l’introduction de certaines innovations qui sont presque révolutionnaires : Il s’agit de la consécration d’un droit de recours contre les sanctions disciplinaires prononcées par le Csm exercé devant la Cour suprême, l’instauration d’une majorité qualifiée (2/3) pour les décisions de révocation ou de mise à la retraite d’office prononcées par le Csm et l’encadrement des délibérations du Csm par l’exigence d’un quorum pour les délibérations du Csm (2/3) et aussi la consécration légale de la procédure de consultation à domicile. «Le projet de loi organique portant statut des magistrats sera présenté prochainement en Conseil des ministres pour adoption», explique le ministère de la Justice.
Comment cette annonce serait-elle accueillie par l’Union des magistrats sénégalais (Ums) qui a toujours réclamé des réformes en profondeur du Conseil supérieur de la magistrature pour plus d’indépendance de la justice ? Jusqu’ici, elle réclamait la sortie du président de la République du Csm pour qu’il soit dirigé exclusivement par des magistrats. Lors de sa dernière sortie, elle avait exigé «la sortie de l’Exécutif du Conseil supérieur de la magistrature» dont le chef de l’Etat est le président et le ministre de la Justice le vice-président. Et dans ce sens, l’association considère que «le renforcement de l’indépendance de la justice passe nécessairement par une réforme en profondeur du Conseil supérieur de la magistrature». Sur ce point, c’est le statu quo.

Autres actualités

03 - Septembre - 2018

Pour un futur meilleur pour le Sénégal

La fin du mois d’août à été propice sur le plan politique au mouvement Autre Avenir avec la défection d’un certain nombre de militants de...

03 - Septembre - 2018

Rentrée scolaire 2018-2019 : la date fixée

La date de la rentrée scolaire 2018-2019 est maintenant connue. Les enseignants retrouveront le chemin de l’école le 3 octobre prochain tandis que les élèves...

03 - Septembre - 2018

Révocation de Khalifa Sall : «ce n’est pas mon affaire», scande Tanor

S’il y a quelqu’un qui ne veut pas se prononcer sur la révocation du maire de Dakar, c’est bien son ancien camarade de parti, Ousmane Tanor Dieng. Selon le...

03 - Septembre - 2018

Révocation de Khalifa Sall : Forum du justiciable vire à 180°

Le Forum du justiciable se démarque de ceux qui accusent le Président Macky Sall d’avoir enfreint la loi quand il a signé le décret révoquant Khalifa Sall...

03 - Septembre - 2018

Révocation de Khalifa Sall : Les précisions d’Ismaïla Madior Fall

À en croire le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, Macky Sall aurait pu légalement révoquer Khalifa Sall dès que le rapport de l’Inspection...