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Publication de l’Unicef : «Environ 40 millions d’enfants privés d’activités ludiques avec leur père»

19 - Juin - 2017

Publication de l’Unicef : «Environ 40 millions d’enfants privés d’activités ludiques avec leur père»

Les pères de plus de la moitié (55%) des enfants âgés de 3 à 4 ans de 74 pays, soit environ 40 millions d’enfants, ne jouent pas ou ne participent pas à des activités éducatives avec eux, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). L’Unicef dresse ce constat dans une nouvelle analyse publiée à l’occasion de la Fête des pères, consultée par l’Aps. «Ce que nous montrent ces chiffres, ce sont des pères qui ont des difficultés à jouer un rôle actif au cours des premières années de leurs enfants», explique Laurence Chandy, directrice des données, de la recherche et des politiques au sein de l’Unicef.
Elle appelle à «abattre les barrières qui empêchent les pères de fournir à leurs bébés et enfants en bas âge un environnement favorable à leur épanouissement, qui mêle amour, jeu, protection et nutrition». «Nous devons nous assurer que tous les parents disposent du temps, des ressources et des connaissances nécessaires pour pleinement participer au développement précoce des enfants», a-t-elle exhorté. L’analyse de l’Unicef a «cherché à déterminer si les enfants âgés de 3 à 4 ans participaient à des activités ludiques et d’apprentissage précoce avec leur père». «Ces activités peuvent notamment consister pour les pères à lire à leurs enfants, à leur raconter des histoires ou à chanter avec eux, à les faire sortir, à jouer avec eux et à nommer ce qui les entoure, compter et dessiner avec eux», précise le Fonds.
L’Unicef invite tout au long du mois de juin des familles à publier sur leurs comptes Instagram et Twitter des photos et des vidéos illustrant ce qu’il faut pour être un super-papa, accompagnées du hashtag #LesPremiersMomentComptent. Il appelle les gouvernements et le secteur privé à «augmenter les dépenses et orienter les politiques pour soutenir des programmes d’aide au développement de la petite enfance qui s’attachent à offrir aux parents les ressources et les informations dont ils ont besoin pour prendre soin de leurs enfants».
L’Unicef rappelle que «les progrès neuroscientifiques ont démontré que lorsqu’un enfant passe ses premières années dans un environnement propice et stimulant, la formation de nouvelles liaisons neuronales peut atteindre un rythme de 1 000 connexions par seconde qui ne sera plus jamais égalé durant le reste de sa vie». «Ces liaisons contribuent à la santé, aux capacités d’apprentissage et de gestion du stress et peuvent même avoir une influence sur les revenus potentiels de l’adulte qu’il deviendra», indique-t-il.
Les recherches suggèrent également que l’exposition à la violence et le manque de stimulation et de soins peuvent empêcher ces connexions neuronales de se produire. Lorsqu’un enfant interagit de façon positive avec son père, il bénéficie d’une meilleure santé mentale, d’une plus grande estime de soi et d’un niveau de satisfaction vis-à-vis de sa vie plus élevé à long terme.

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