Quand l'Etat désavoue son directeur des droits de l'homme

18 - Octobre - 2019

Cacophonie au sommet de l’Etat. Le dossier Karim Wade a, en deux jours, fait naitre deux versions officielles différentes. C’est un réel désaveu à l’endroit de Moustapha Ka, Directeur des Droits de l’Homme au ministère de la Justice. Selon nos informations, il lui est reproché au plus haut sommet de l’Etat, d’avoir outrepassé ses prérogatives.

Hier, mercredi 16 octobre 2019, ce sont ses propos, tenus au micro de la radio des Nations Unies, qui révélaient un engagement de l’Etat, devant le Comité des Droits de l’Homme à Genève, à réhabiliter Karim Wade qui pourrait même faire l’objet d’une réparation de préjudices subis après son procès devant la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI).
« Nous avons répondu en disant que le Sénégal est prêt à allouer la réparation mais comme dans la décision du comité, il n’y avait pas un montant quantifié pour réparer, il fallait actionner quand même une procédure afin de pouvoir déterminer le préjudice subi, entendre la personne concernée pour pouvoir avoir une juste vision du montant de la réparation qui a été alloué », disait-il.

24 heures après que ses propos ont été relayés, c’est au tour du Ministère des Affaires étrangères de prendre son contrepied. « Contrairement aux allégations relayées par la presse en ligne, la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une « réhabilitation » de Monsieur Karim Wade, ou d’une "réparation" d’un "préjudice" qu’il aurait subi », a précisé un communiqué du ministère dirigé par Amadou Bâ, balayant ainsi des informations jugées « dénuées de tout fondement et relèvent de la méconnaissance des procédures du droit sénégalais et des positions antérieurement et clairement exprimées par le Sénégal sur la question. »

Un communiqué aux allures de rectification de la sortie du Magistrat Moustapha Ka qui pourrait ainsi faire les frais de sa sortie, à moins que ses supérieurs ne décident de passer l’éponge sur cette affaire qui a certainement causé un certain malaise dans les cercles de décision, car intervenant quelques jours seulement après le rapprochement entre l’actuel et l’ancien présidents de la République, qui jusqu’à une période très récente, étaient dans une situation de grande opposition.

Autres actualités

26 - Octobre - 2020

Coronavirus : 14 nouveaux cas et un décès rapportés lundi

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a comptabilisé au cours des dernières vingt-quatre heures quatorze nouvelles contaminations de Covid-19 et un...

26 - Octobre - 2020

Ismaïla Madior Fall, «première victime» de Macky selon Moussa Tine

La question du 3ème mandat reprend du poil de la bête dans les débats au Sénégal, surtout avec les démêlés politiques relatifs à la...

26 - Octobre - 2020

Budget de l’Etat : Abdoulaye Daouda Diallo veut atteindre un taux d’exécution de 99,93%

Le niveau d’exécution du budget national est de 93%, a indiqué, samedi, à Saly-Portudal (ouest), le ministre des Finances et du Budget, qui souhaite porter ce taux...

10 - Octobre - 2020

L’ANSD relève une baisse de 10, 6 % des importations en août

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie a relevé une baisse de 10, 6 % des importations sénégalaises, avec une valeur financière ayant...

10 - Octobre - 2020

Appel à la violence ethnique : Moustapha Diakhaté exige la destitution du député Alioune Demboury Sow

Le débat sur l’éventuel 3e mandat glisse dangereusement vers la violence ethnique. En atteste l’appel lancé par le député Alioune Demboury Sow aux...