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Rencontre CENA-partis politiques : l’indignation d’être tout seul

01 - Juillet - 2017

La rencontre entre la Commission électorale nationale autonome (CENA) et les acteurs politiques a permis de trouver un consens. C’est l’avis du président de cet organe, Doudou Ndir, qui se félicite de la maturité des participants à cette rencontre qui ont su faire revivre la vitalité de la démocratie sénégalaise.

Me El Hadj Diouf était dans ses états ce vendredi, suite au «consensus» trouvé pour contourner l’article 78 du Code électoral qui impose à chaque électeur de prendre un bulletin de chaque liste présente lors des élections législatives du 30 juillet prochain. En effet, la Commission électorale nationale autonome, jugeant contraignant cet article du fait qu’il y aura 47 listes le jour du scrutin, a décidé d’organiser une réunion d’harmonisation des positions qui a abouti à l’adoption des propositions allant dans le sens du désir de l’organe de contrôle des élections.

Mais, le procédé n’a pas plu au leader du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) qui a conclu à une forfaiture de l’organe dirigé par Doudou Ndir : «Il y avait 21 (personnes) qui étaient pour la proposition de la CENA, et sur les 46, plus de 20 étaient contre», a-t-il déclaré.

Ce rapport qui ne permet pas selon l’avocat de conclure à un consensus fort qui a conduit M. Ndir et ceux qui soutiennent la révision de cet article à organiser ce qu’il qualifie de mascarade pour permettre à la proposition de passer.

Et, accuse-t-il, «après ils ont dit que ceux qui ont proposé de passer dans les isoloirs et ceux qui soutiennent le contraire font plus de la majorité et la synthèse de a CENA qui a certainement reçu des ordres et des instructions, est de dire qu’une large majorité s’est dégagée. Ce qui est faux».

Selon lui, la CENA «n’ose pas ne pas retenir le choix des 5 bulletins. Elle tremble, elle panique cela me fait peur car, avant même les élections, l’organe chargé de contrôler les élections panique».

Selon lui, la loi qui stipule dans le protocole additionnel de la Cedeao qu’«aucune forme de modification de la loi électorale n’est permise à partir de 6 mois avant les élections ne doit être opérée». Ou à défaut il faut trouver un «consensus. Ce qui, juge-t-il, est loin d’être le cas. Car, il y a une opposition forte de responsables politiques tels que «Ndella Madior Diouf, Cheikh Tidiane Gadio et moi-même».

Très remonté contre ce procédé qu’il considère comme indigne dans une démocratie telle que le Sénégal, «l’avocat du peuple» rappelle que le régime n’en est pas à sa première forfaiture puisque la veille, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel qui a imposé à chaque liste de défiler pour enregistrer son élément.

Dans leur proposition du Conseil national de régulation du secteur de l’audiovisuel, ils ont fait un push grave qu’ils ont voulu reconduire aujourd’hui avec sa demande adressée aux partis de se présenter à 10 reprises à la RTS pour enregistrer. Ce qui revient à favoriser ceux «qui n’ont pas de meeting».

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