Reug Reug apporte des clarifications : «Je ne partage aucun marabout avec aucun autre lutteur »
Reug Reug apporte des clarifications : «Je ne partage aucun marabout avec aucun autre lutteur »
Très agressif dans l’enceinte et décisif dans ses actions, omar Kane est comme un mouton à la maison. trouvé chez lui à thiaroye- sur-mer, lundi dernier dans la nuit, celui que l’on connaît beaucoup mieux sous l’appellation de Reug Reug est revenu sur sa carrière, en lutte avec comme sans frappe, non sans donner des pistes quant à son avenir en lutte traditionnelle sans frappe. À bâtons rompus avec Djiné Thiaroye, pour un duel qui a duré quelque trente-six minutes.
Quand on parle de Reug Reug, on parle aussi du mystique…
Dieu est au début et à la fin de tout. Et Il est là pour tout le monde.
Combien de marabouts avez-vous ?
(Il éclate de rire) Je ne sais pas vraiment exactement. Mais cela relève du domaine de Cheikh (son accompagnateur) et autres.
Il se dit que vous partagez des marabouts avec d’autres lutteurs. Est-ce vrai ?
Pour dire vrai, je ne partage aucun marabout avec aucun autre lutteur.
On parle de Cheikh Ndiaye de léona comme étant parmi vos principaux marabouts
Je ne suis jamais allé le voir. Je jure que je ne le connais pas. J’entends seulement parler de lui. Il n’a jamais prié pour moi. Je suis l’un des rares lutteurs à ne partager aucun marabout avec les autres. Tous ceux qui prient pour moi le font exclusivement pour moi.
Il parait que vous ne lésinez pas sur les moyens pour les rémunérer…
Vous avez vu juste. C’est pourquoi je ne peux rien garder avec moi. Quand je gagne trois millions, par exemple, les deux vont aux marabouts et l’autre est partagé entre mes boys. Je dépense beaucoup en lutte. J’y mets les moyens. Avant d’aller dans un gala de lutte simple, je dépense au bas mot 700.000 FCFA. Entre les offrandes et tout. Et quand je remporte un trophée, je laisse au minimum 500.000 FCFA au stade. Les lutteurs que je bats, je ne peux ne pas leur donner quelque chose. Je donne entre 10 ; 15.000 voire plus. Ça va finir un jour. Quand je vais me consacrer à la lutte avec frappe, ce sera fini.
Vous arrive-t-il alors de penser à vous consacrer exclusivement à la lutte avec frappe ?
Bien sûr. Nombreux sont ceux qui le conseillent.
Et que leur répondez-vous ?
Je suis parfaitement en phase avec eux. Il est temps de laisser la lutte sans frappe. Comme je l’ai dit tantôt, j’ai tout gagné. Et je ne le dis pas pour bluffer. C’est ma conviction profonde. Mon staff est en train de réfléchir sur ça.
Selon vous, il vous reste combien de mois ou années dans l’arène sans frappe ?
On ne peut plus parler d’années. Jamais. Il est même possible que je parte avant la fin de la saison.
Mais ne trouvez-vous pas que la compétition vous a été d’un grand apport ?
Vous avez raison. Car la compétition vous permet de ne pas prendre un certain poids et tout. Elle vous permet d’éviter certaines petites maladies. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai arrêté. J’ai un staff qui s’occupe de la lutte simple.
Comment expliquez-vous que, malgré tout ce que vous avez fait en lutte simple, certains supporters se mettent à vous huer ou à vous verser de l’eau ?
Ce n’est pas grave. Quand on va dans un endroit et qu’on se fait huer, on redouble forcément d’efforts et de diom. On est davantage motivé. Quand tout le monde t’applaudit, tu peux vite te tromper et tomber avant l’heure.