Revendication syndicales: La Cnts/Fc vole en éclats
La Cnts/Fc a implosé. Certains responsables se sont affranchis de leur secrétaire général. Une autre centrale est née de ses flancs : la Confédération des Syndicats Professionnels du Sénégal (CSPS). Et les frondeurs veulent se démarquer de la gestion du secrétaire général, Cheikh Diop.
Des responsables d’organisations syndicales, alors affiliées à la centrale dirigée par Cheikh Diop, ont opté pour la rupture en mettant en place la Confédération des Syndicats Professionnels du Sénégal (CSPS). Et la fête du 1er Mai 2019 a offert l’opportunité aux travailleurs des industries de la confection et d’autres organisations syndicales de se mobiliser pour mettre en place ladite structure issue des rangs de la CNTS/FC Authentique. Ces syndicalistes dissidents, qui fustigent le comportement de leurs anciens camarades de mouvement syndical, comptent désormais défendre les intérêts des travailleurs.
Les syndicalistes ont porté leur choix sur Doudou Cissé qui sera désormais leur secrétaire général. Pour le nouveau SG, « c’est un nouveau syndicalisme de développement qui va être adopté pour assister les travailleurs. L’heure est venue pour que les travailleurs prennent en charge leurs préoccupations. Nous allons créer des alternatives et mener des programmes d’activités pour l’intérêt exclusif des travailleurs », dira t-il.Comme chaque année, la fête du 1er Mai se déroule dans un contexte social très difficile, avec la fermeture des entreprises, des contrats de plus en plus précaires et l’instabilité sociale qui règne dans les entreprises avec la non-assistance des travailleurs de plusieurs établissements privés et publics de la place. La nouveauté cette année, c’est que 12 organisations syndicales vont quitter la CNTS/FC Authentique pour créer la Confédération des Syndicats Professionnels du Sénégal (CSPS). Pour El Hadji Mansour Ndir du syndicat du transport, « la structure qu’il dirige est en phase avec l’Etat. La raison de sa démission se justifie sur le faite que ses anciens camarades sont en train de politiser leur organisation syndicale, au lieu de faire face aux besoins des travailleurs et cela est anormal ».D’après madame Wade, le combat vise à apporter une rupture dans le fonctionnement des centrales. Selon Wade madame, née Aïcha Dieng: « nous avons donc décidé de créer une centrale syndicale de rupture qui va prendre en charge les aspirations des travailleurs. Nous avons déploré le fait que le Gouvernement fasse du surplace et preuve de laxisme car, depuis 2016,les revendications des travailleurs ont été déposées sur la table des autorités sans satisfaction. L’usine des mèches Linda qui avait enregistrée un incendie, il y a moins d’un mois, n’a jusque là pas été assistée, ainsi que d’autres structures qui sont confrontées à des problèmes. Les travailleurs à qui nous demandons d’être conscients et d’aller se former pour connaitre leurs droits au sein des entreprises,n’ont rien vu. Par rapport aux reclassifications professionnelles, nous savons que les conventions collectives datent de longtemps et on ne les a jamais respectées. Par rapport à l’avènement des technologies de l’information et de la communication, un besoin de formation se fait sentir pour les travailleurs, tout comme au niveau de la justice où des lenteurs incroyables sont notées, sans solution ».