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REVENDICATIONS DES ENSEIGNANTS - PAIEMENT DES INDEMNITES D’EXAMENS, SYSTEME DE REMUNERATION DES AGENTS DE L’ETAT, DECRETS SUR LE STATUT DES ELEVES MAITRES, SUR L’ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION… L’ECOLE EN SURSIS

30 - Septembre - 2017

La session pré-rentrée 2017-2018 entre les syndicats d’enseignants et le Haut conseil du dialogue social, a baissé ses rideaux hier, vendredi 29 septembre, à Saly. Les acteurs ont retenu de contribuer à l’apaisement du système, tout ayant en ligne de mire l’application des accords. Toutefois, les syndicats dégagent une palette de points, gages d’une stabilité de l’espace scolaire, mettant ainsi l’Etat devant ses responsabilités. Il s’agit, entre autres du paiement des indemnités d’examens, du système de rémunération des agents de l’Etat, de la sortie des décrets portant sur le statut des élèves maîtres, sur l’école nationale d’administration. Les organisations de la société civile (OSC) sont invitées à porter le plaidoyer pour l’application des accords.

C’est un horizon nuageux qui se dessine pour la prochaine rentrée académique 2017/2018 prévue ce 4 octobre pour les enseignants et le 9 octobre pour les élèves. Si les acteurs se sont engagés, lors des rencontres entre les syndicats d’enseignants et le ministère de l’Education nationale, puis le Haut conseil du dialogue social, à contribuer à l’apaisement du système scolaire, il n’en demeure pas moins que ce gage de stabilité repose sur l’application des accords. En épluchant les accords inscrits dans le procès-verbal signés avec le gouvernement et mesurer l’état d’avancement de leur mise en œuvre, les organisations syndicales ont dégagé un tableau de bord sur les points de revendications. Car, pensent-ils, la défunte année académique devrait être mise à profit par l’Etat pour marquer sa volonté d’appliquer les accords.

Pour cette année 2018, les syndicats semblent déjà être sur la défensive. D’ailleurs certains ont décidé de déposer des préavis de grève juste après la rentrée. Ça passe ou ça casse ! L’incertitude plane et risque de s’agrandir durant la prochaine année scolaire, car les enseignants attendent une effectivité des accords tels que le paiement de l’indemnité des examens, la correction du déséquilibre dans le système de retraite. Les camarades de Saourou Sène et de Souleymane Diallo veulent aussi la sortie du décret pour le statut des élèves maîtres, le décret du corps des professeurs d’éducation physique et sportive et le décret d’application pour les passerelles professionnelles. Les enseignants veulent aussi une modification du décret de l’Ecole nationale d’administration où les articles 48 et 49 devront être modifiés pour permettre aux contractuels de participer aux concours du cycle A et B.

«Les questions liées aux cas sociaux, du mouvement national et les sanctions à l’endroit des enseignants seront annulées. Subordonner la stabilité de l’année scolaire à ces questions, relève de l’utopie. Car les questions de revendications sont restées à l’état», a indiqué le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène. Non sans préciser que «sur l’essentiel des questions liées aux revendications, rien n’a bougé. Nous en appelons à la responsabilité des acteurs». Sur la question de la validation aux 2/3 avec rappel des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour les MC et PC reclassés comme fonctionnaires, les syndicats ont relevé que «la Fonction publique n’a publié que 12 000 actes de validation dont 7 000 n’ont pas reçu leur rappel, sur plus de 23.000 dossiers déposés».

«Les 5 milliards de F CFA, à compter de janvier 2016, au titre de l’alignement indiciaire, ne pas encore consommés », fait savoir Assane Sadio Bocoum, tout en annonçant l’ouverture des négociations pour l’équilibre du système de rémunération et de motivation sur le régime indemnitaire. Les enseignants ont noté aussi une lenteur excessive dans la délivrance des actes de la Fonction publique, de la mise en solde et du paiement des rappels.

Sur ce point, les enseignants ont demandé de mettre des guichets uniques pour apurer le stock et l’achèvement du processus de dématérialisation et de l’interconnexion des logiciels de gestion du ministère de l’éducation nationale, de la Fonction publique et des Finances. «Ce circuit des visas permettra d’accélérer le processus d’apurement des stocks de rappels, de mise en solde, rappels d’indemnités, de la prise en charge des prestations familiales », souligne Assane Sadio Bocoum. Sur les 625 demandeurs, il n’y a que 62 qui ont été mis en position de stage. A ce titre, les syndicats proposent la mise en place d’un processus de formation à distance pour relever le nombre de formés. L’installation d’une commission pour gestion démocratique des personnels enseignants, a été proposée pour la «prise en charge du Mouvement national, y compris les rapprochements de conjoints et les cas sociaux».

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