Revendications portées par les syndicats: la faillite des centrales!
Défiler le matin et déposer des cahiers de doléances l'après-midi. Voilà ce à quoi semble se résumer la nouvelle mission des centrales syndicales au Sénégal. Absents du terrain depuis des années, les organisations faîtières se sont fait supplanter par les syndicats de base dans la défense des intérêts des travailleurs.
Depuis quelques années, particulièrement depuis l'arrivée du président Macky Sall au pouvoir, le sentiment le plus partagé chez les travailleurs est que les centrales ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. Le journal EnQuête qui a fait le constat indique qu'au lieu d'être le catalyseur du mouvement social, ces organisations faîtières sont plutôt parmi les derniers wagons de la contestation. Le contexte actuel, marqué par des grèves dans tous les secteurs (éducation, santé, justice, collectivité locale, hydraulique et tout récemment nettoiement) indique clairement, selon nos confrères, que ce sont les syndicats de base qui sont devenus la nouvelle locomotive sociale. Et d'ajouter que les acquis du monde du travail sont essentiellement à mettre sur le compte des entités sectorielles.
"Les centrales sont toujours en marge de la lutte des travailleurs", fait savoir Mamadou Lamine Dianté qui, dans les mêmes colonnes, renseigne qu'aujourd'hui encore, dans l'éducation comme dans la santé, les organisations sectorielles ne peuvent compter que sur elles-mêmes.