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Revue annuelle conjointe : 154 milliards de FCfa dans l’agriculture en 2017

24 - Février - 2017

Revue annuelle conjointe : 154 milliards de FCfa dans l’agriculture en 2017

L’édition 2017 de la Revue annuelle conjointe dont le processus de préparation a été lancé, hier, par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, sera consacrée au bilan des réalisations de l’année 2016 et au suivi de la mise en œuvre des actions prioritaires de l’année 2017.
Quelques-unes des recommandations qui avaient été faites lors du Conseil présidentiel d’avril ont été matérialisées ou connaissent un début de matérialisation. Dans le domaine de l’agriculture, par exemple, Amadou Bâ a déclaré que des efforts ont été faits, en 2015, pour porter le volume d’investissement de ce sous-secteur à 143,3 milliards de FCfa. Pour 2017, le budget prévoit 153,9 milliards de FCFa.
« Avec le vote de la Loi de finance rectificative 2017, l’investissement sera orienté vers des projets d’envergure tels que le projet d’équipement du monde rural, le Programme nationale d’autosuffisance en riz, le Programme des domaines agricoles communautaires », a-t-il informé. S’agissant de la réforme foncière, le ministre a indiqué que l’adoption définitive du document de politique foncière sera faite par le gouvernement dans les prochains mois. Il a ajouté que la généralisation des contrats de performance dans toutes les administrations et structures publiques est en marche, qu’une feuille de route pour le financement de la santé a été élaborée et validée, que le projet de loi rendant obligatoire la Couverture maladie universelle est en train d’être réactualisé. Amadou Bâ a souligné que les ressources allouées aux collectivités locales, au titre de l’Acte 3 de la décentralisation, ont connu une hausse entre 2014 et 2015.
« Le Fonds de dotation de la décentralisation est passé de 20,4 milliards de FCfa à 22,4 milliards de FCfa. Le Fonds d’équipement des collectivités locales est passé de 15 milliards de Fcfa à 20 milliards de Fcfa », a-t-il précisé. Quant à la réforme du Code pénal et du Code de procédure pénale, elle est devenue une réalité et un plan de modernisation de l’administration a été élaboré ainsi qu’un plan d’actions prioritaires qui est en cours d’exécution.
Le processus de préparation de la Revue annuelle conjointe 2017 visant à évaluer les performances de la politique économique et sociale du Sénégal a été lancé, hier, par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, en présence du ministre en charge du Suivi du Pse, Abdoul Aziz Tall, des partenaires techniques et financiers, des acteurs de la société civile et du secteur privé, etc. Cet exercice est un engagement du gouvernement du Sénégal vis-à-vis de ses partenaires financiers. Il est prescrit par le Cadre harmonisé de suivi et d’évaluation des politiques publiques (Case) institué par décret en mai 2016 par le chef de l’Etat dans le but de suivre et d’évaluer les résultats des politiques publiques selon l’approche de la gestion axée sur les résultats de développement.
Généraliser les contrats de performance
Cette présente édition sera consacrée au bilan des réalisations de 2016 et au suivi de la mise en œuvre des actions prioritaires de 2017 par un processus participatif de collecte, de traitement et de validation des résultats enregistrés. Hier, les travaux sont faits avec les secteurs concernés et les représentants des services régionaux et marquent la première étape du processus qui doit être conclu par un Conseil présidentiel, en fin avril. Co-président du Secrétariat des Revues, le ministre Abdoul Aziz Tall a indiqué que la Revue annuelle conjointe est la manifestation de l’engagement du chef de l’Etat de « placer la démarche de gestion axée sur les résultats et d’évaluation des politiques publiques et de l’action du gouvernement ». A ses yeux, ce dispositif mis en place pour fédérer les mécanismes et accompagner la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent reste « un maillon important de la recherche continue de transparence ».
Chef de file des partenaires techniques et financiers, Alberto Virella, ambassadeur d’Espagne au Sénégal, a salué « la volonté du gouvernement du Sénégal de rendre compte de l’état de mise en œuvre de ses politiques globales et sectorielles ». Il a rappelé que ce souci de transparence basé sur les principes de la gestion axée sur les résultats est conforme aux principes fondamentaux de la Déclaration de Paris, de l’Agenda d’Accra et des Engagements de Busan pour une plus grande efficacité de l’aide au développement.
Après avoir engagé des réformes qui ont permis de renforcer la croissance, l’enjeu pour le Sénégal est, selon M. Virella, de maintenir cette croissance sur le long terme et de faire en sorte qu’elle soit inclusive et créatrice d’emplois. Il a suggéré au gouvernement de faire l’état d’avancement du Pse, ses rendements afin d’en connaître l’impact. Sur l’importance de la Revue annuelle conjointe, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a soutenu que seule l’évaluation des progrès est en mesure de permettre d’apprécier l’efficacité de la dépense publique et de générer des informations précieuses pour la prise de décisions. Amadou Bâ a insisté sur la nécessité d’une bonne appropriation de l’exercice de revue par les départements ministériels.
Abdoul Aziz Tall, ministre en charge du Suivi du Pse : « Les premiers résultats sont appréciables »
Trois ans après son lancement, le Plan Sénégal émergent (Pse) affiche des « résultats appréciables », selon le ministre en charge du suivi de ce plan. Ces bons points se sentent aussi bien sur le plan global de l’économie, à l’échelle sectorielle, qu’à l’amélioration des conditions de vie et d’existence des Sénégalais. « L’économie sénégalaise est bien inscrite sur une bonne trajectoire au regard du bon comportement des principaux indicateurs macroéconomiques, le taux de croissance du Pib étant définitivement inscrit au-dessus de la barre de 6 % », a-t-il dit. Ces performances se traduisent également au-delà des projets et réformes, « à travers les différents programmes dont la principale finalité est l’amélioration des conditions des populations défavorisées. Je fais référence au Pudc, à la Cmu, à l’électrification rurale, à l’hydraulique rurale, etc.».

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