REVUE ANNUELLLE DE LA COOPERATION ENTRE LE SENEGAL ET LA BANQUE MONDIALE LE VOLUME DU PORTEFEUILLE S’ELEVE A 595 MILLIARDS EN 2016

07 - Décembre - 2016

REVUE ANNUELLLE DE LA COOPERATION ENTRE LE SENEGAL ET LA BANQUE MONDIALE LE VOLUME DU PORTEFEUILLE S’ELEVE A 595 MILLIARDS EN 2016

Le groupe de la Banque Mondiale et le gouvernement du Sénégal ont procédé hier, mardi 6 décembre, à la revue annuelle conjointe de leur coopération. A cet effet, pour l’année 2016, le volume de leur portefeuille qui comprend 21 projets est estimé à environ 595 milliards de francs Cfa. Toutefois, la directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal Louise Cord a relevé un certain nombre de contraintes qui empêchent l’exécution rapide des projets notamment la double revue et la mobilisation à temps de la contrepartie.

Le portefeuille de la banque Mondiale au Sénégal comprend actuellement 21 projets actifs dont 6 projets régionaux ainsi qu’un appui budgétaire pour un montant total d’environ 1082 millions de dollars, soit environ 595 milliards de francs Cfa. L’information a été livrée par le Ministre de l’économie, des finances et du plan, Amadou Ba. Il présidait hier, mardi 6 décembre, la revue annuelle conjointe de la coopération entre le Sénégal et la Banque Mondiale.

Il précise que ce portefeuille est également complété par une série d’études et d’analyses dans les domines de la pauvreté, du développement rural, du changement climatique, de l’énergie du développement du capital humain, des mines et d’appui sous forme de fonds fiduciaires destinés aux ministères techniques ou à des Ong.
Rappelant que l’engagement financier de la Banque Mondiale au titre de la mise en œuvre du PSE se chiffre à 500 milliards de francs Cfa au groupe consultatif, Amadou Ba fait savoir qu’à deux ans du terme du plan d’actions prioritaire du Pse, la BM a concrétisé à hauteur de 425 milliards de francs Cfa, soit 85%, ses engagements financiers.

DES CONTRAINTES A L’EXECUTION DES PROJETS

Pour sa part, Louise Cord, directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal informe que le taux de décaissement du portefeuille au 30 novembre 2016, était de 45%. Cela peut être considéré selon elle, comme une bonne performance vu l’âge de ce portefeuille. Toutefois, elle pense qu’il faut aller beaucoup plus loin. Car, dit-elle, un projet qui ne décaisse pas à temps opportun, ne peut pas réaliser les résultats que les populations attendent.

Pour se faire, Mme Cord trouve qu’il est nécessaire de résoudre certaines contraintes majeures qui retardent les mises en œuvre des projets du gouvernement, financés par son institution.

Elle cite au premier rang, la double revue des dossiers de passation des marchés par la Dcmp et par la Banque Mondiale qui contribue à l’allongement des délais d’exécution, alors qu’une seule revue aurait suffi.

«A ce sujet, je voudrais souligner que la Banque Mondiale a consenti beaucoup de réformes dont le relèvement significatif des seuils de revue préalable des dossiers et décisions de passation de marchés. Ainsi, les marchés dont le montant estimatif est inférieur au seuil établi dans la catégorie correspondante, ne sont plus soumis à la revue a priori par notre institution, à moins qu’il ne s’agisse de cas exceptionnels identifiés de commun accord», a-t-elle laissé entendre.

Elle souligne aussi la question récurrente de la mobilisation effective à temps de la contrepartie nationale qui affecte 50% de leurs projets et peut créer des problèmes surtout pour l’exécution de certaines activités importantes, notamment l’indemnisation des personnes affectées par les projets et les paiements au titre de l’exécution des contrats financés à la fois à travers le budget national et les fonds provenant des crédits et dons de l’Ida, comme la construction de salles de classe.

LOUISE CORD, DIRECTRICE DES OPERATIONS DE LA BANQUE MONDIALE AU SENEGAL : «La Banque mondiale s’est engagée à financer avant fin juin 2017 des projets à hauteur de 400 milliards»
« Notre portefeuille est fort et il va encore le devenir davantage, puisse que la Banque Mondiale s’est engagée à financer, avant fin juin 2017, de nouveaux projets à hauteur de 660 millions de dollars, soit environ 400 milliards de francs Cfa». Cette annonce a été faite par la directrice des opérations de la banque Mondiale pour le Sénégal Louise Cord. Elle s’exprimait hier, mardi 6 décembre, lors de la revue annuelle conjointe de la coopération entre le Sénégal et la Banque Mondiale. Selon elle, ce financement va ainsi faire du «Sénégal, le plus grand bénéficiaire de ressources financières de l’Ida, jamais octroyées à un pays en une année». «Il s’agit d’un défi supplémentaire qui nous impose d’accélérer la mise en œuvre des projets en trouvant des solutions concrètes et rapides aux contraintes que nous avons mentionnées», indique-t-il. Elle souligne par ailleurs que la Banque Mondiale et le Sénégal disposent d’un partenariat solide qui se traduit non seulement par les investissements dans les projets, mais aussi par un dialogue permanent sur les politiques publiques pertinentes pour profiter des perspectives sociales et économiques.

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