Samba Sy, ministre du travail face à la situation des travailleurs de la Css «LE DOSSIER EST SUR MA TABLE ET DES INSTRUCTIONS ONT ETE DONNEES»

30 - Octobre - 2018

Le ministre du Travail Samba Sy entend apporter une solution au dossier des travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) qui menacent de marcher pour dénoncer les conditions de travail. Il s’exprimait samedi dernier, au siège de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), en marge d’une rencontre avec la Confédération générale du travail de France (Cgt).

Interpellé samedi dernier sur le bouillonnement syndical, notamment avec les travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) qui menacent de faire une marche pour dénoncer leurs condition de travail, en marge d’une rencontre sanctionnant la visite de travail d’une délégation de la Confédération générale du travail de France (Cgt) à la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa) qu’il a lui-même présidée, le ministre du Travail Samba Sy rassure en ces mots: «J’avoue que l’inspection du travail de Saint-Louis a été saisie par le syndicat. Et je puis vous assurer que la question est à l’étude. Personnellement, j’ai été saisi. Le dossier que vous évoquez, je l’ai vu sur ma table et des instructions ont été données pour qu’une information circonstanciée soit établie». Mieux, tranquillise-t-il encore: «Nous n’avons aucun intérêt à faire des choses qui seraient irrégulières. Je ne crois pas non plus que nous devrions penser que des centrales syndicales vont agir pour pourfendre les intérêts des travailleurs…».
Pour rappel, les travailleurs de la Css accusent leur direction d’avoir envoyé à la retraite anticipée 1015 employés. Selon les travailleurs, l’administration de la Css appuyée par certains secrétaires généraux des syndicats professionnels, a décidé de réduire l’âge à la retraite de ces travailleurs de 60 à 57 ans. Une situation qui a fini d’installer la confusion et l’indignation, obligeant ces derniers à se faire entendre, lors d’un point de presse tenu à cet effet jeudi dernier. Parlant de la rencontre du jour, le ministre se dit très satisfait de la visite de la Cgt à la Csa. Un moment qui se veut une occasion de rappeler la complexité et la richesse que vit le mouvement syndical en général et Sénégalais en particulier.
C’est aussi pour nous d’indiquer: «Ce que le gouvernement est en train de faire dans ce pays en termes de champ social pour que le Sénégal soit un Sénégal pour tous et un Sénégal de tous. Non pas un simple slogan mais une réalité. Bref, tout un monde d’actions pour faire en sorte que le travailleur Sénégalais s’épanouisse davantage». Toutefois, ajoute-t-il: «Nous admettons qu’il y a beaucoup à faire. Et sur ce, nous comptons sur l’engagement de tous les citoyens de ce pays, et à titre principal les travailleurs pour un redoublement d’efforts».
ELIMANE DIOUF, SECRETAIRE GENERAL CSA : «C’est une visite historique…»
Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), Elimane Diouf, a indiqué samedi dernier lors d’un point de presse sanctionnant la visite de travail (du 24 au 28 du mois courant) du secrétaire général de la Cgt France Philippe Martinez, qu’ «il s’agit d’une visite historique pour la Csa relevant d’un partenariat qui a déjà duré une vingtaine d’années». Selon lui: «La Csa trouve ce moment important». Elimane Diouf a salué fraternellement leurs camarades travailleurs de la Cgt de France qui ont effectué cette visite au Sénégal. Toutefois, M. Diouf a dénoncé les mauvaises conditions de vie des populations de Mbokhodane, un village situé à 12 km de Bambey où ils ont effectué un déplacement en compagnie de leurs camarades de la Confédération générale du travail de France (Cgt) dont la délégation est conduite par son secrétaire général Philippe Martinez. A en croire M. Diouf, «avec l’initiative de la Csa, les deux structures ont entrepris d’accompagner ce village dans le cadre de l’alphabétisation…». Une occasion pour lui de faire par ailleurs un constat sur la situation sociale des populations de Mbokhodane. «Malgré tout ce qui est dit par le gouvernement, ces populations n’ont ni accès à l’eau potable ni de piste pour sortir et même pour évacuer leurs malades. Ils n’ont pas d’électricité et sont dans l’insécurité. Voilà le constat que nous avons fait avec nos camarades lors de la visite dans cette localité».

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