Satisfecit de la Banque mondiale : D'importants progrès réalisés pour l'autosuffisance en riz et oignon

18 - Octobre - 2016

Satisfecit de la Banque mondiale : D'importants progrès réalisés pour l'autosuffisance en riz et oignon

A l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté « End poverty day », la Banque mondiale a lancé son Rapport « Pauvreté et agriculture ». Une occasion, pour Aifa Fatimata Ndoye Niane, agroéconomiste principale au Bureau de la Banque mondiale à Dakar, de saluer les performances du Sénégal qui a fait des progrès importants vers l’autosuffisance en riz et oignon, cibles prioritaires du gouvernement.

Le Sénégal a fait des progrès importants vers l’autosuffisance en riz et oignon, les cibles prioritaires du gouvernement. C’est ce que pense Aifa Fatimata Ndoye Niane, agroéconomiste principale au Bureau de la Banque mondiale au Sénégal. Elle faisait hier une présentation sur l’agriculture sénégalaise, lors de la cérémonie de lancement du rapport « Pauvreté et agriculture ». Selon Mme Niane, l’agriculture constitue un secteur clé de l’économie sénégalaise qui emploie 49,5% de la population. Elle précise que 70% de la population rurale tire leur alimentation et revenus de l’agriculture et des activités connexes. Mais elle souligne que la pauvreté affecte en majorité la population rurale et agricole: 57% vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Malgré, son poids, poursuit-elle, l’agriculture ne contribue que modestement dans le Pib: 12-15%. L’économiste principale de la Banque mondiale soutient que la performance de l’agriculture impacte la performance de toute l’économie sénégalaise. Dans sa présentation, Mme Niane a souligné que la production agricole est variable et dépendante de la pluviométrie. Ce qui explique sa vulnérabilité. Elle a rappelé les efforts du gouvernement dans ce secteur qui constitue une des priorités. Selon elle, d’énormes efforts ont été déployés par le gouvernement pour soutenir l’agriculture comme secteur prioritaire pour l’émergence du Sénégal. Rien qu’en 2016, ce sont 112 milliards deb FCfa qui ont été mobilisés en termes de subventions pour les intrants et les équipements agricoles. Elle salue également la volonté politique et l’engagement citoyen des producteurs et autres acteurs. Dans ces progrès de l’agriculture sénégalaise, Aifa Fatimata Ndoye Niane cite la contribution des partenaires techniques et financiers avec des interventions impactant le développement du secteur. Il y a également une recherche agricole opérationnelle qui a permis la génération de nouvelles variétés et autres technologies. «Résultats: importants progrès vers l’autosuffisance en riz et oignon, ciblées prioritairement », a déclaré Mme Niane.

Transformation de l’agriculture
Selon cette dernière, il y a eu certes des progrès mais, il reste encore plus pour une transformation de l’agriculture. Pour l’accroissement de la productivité, elle pense qu’il faut une maîtrise de l’eau: l’irrigation pour une agriculture résiliente au changement climatique ; la mécanisation et la modernisation ; des technologies et infrastructures de stockage, de conservation pour limiter les pertes post-récoltes. L’accès sécurisé à la terre, au marché financier (crédit et assurance) pour promouvoir l’investissement ; le désenclavement des zones de production, des infrastructures de base et loisirs et l’intégration des chaines de valeurs agricoles sont également, selon cette agroéconomiste de la Banque mondiale, nécessaires pour l’accroissement de la productivité agricole. Des réformes structurelles sont, à son avis, nécessaires notamment pour les subventions. Sur cette question, il convient de revoir la qualité des intrants, la transparence, le ciblage et l’efficience. Il faut aussi une chaîne de valeurs arachide compétitive et la sécurisation de l’accès au foncier et la transparence dans la gouvernance foncière. Elle soutient que le développement de l’agriculture est fondamentale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’éradication de l’extrême pauvreté ; la création d’emploi et l’insertion des jeunes et la croissance économique inclusive.

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