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Scandale du pétrole: Le procureur et ses écrans de fumée

13 - Juin - 2019

Que tous ceux et celles qui savent des choses sur les contrats pétroliers, l’affaire dite Pétrole Tim, Aliou Sall, le frangin du président de la République, que ceux-là donc aillent livrer leurs informations à la Division des investigations criminelles ;

A la section de recherche de la gendarmerie, il est demandé d’identifier ceux ou celles qui ont joué aux gorges profondes en mettant sur la place publique le fameux rapport de l’Inspection générale d’Etat (rapport qui soit dit en passant ne serait pas parvenu au chef de l’Etat). Voilà donc l’essentiel de la sortie du Procureur Serigne Bassirou Gueye, sur cette affaire qui a mis depuis quelques jours toute la République en émoi, voire carrément sur des charbons ardents.
Pourquoi cette sortie du procureur donne-t-elle l’impression d’un épais écran de fumée visant à obscurcir justement le champ de pétrole qu’il devait éclairer ? Surtout que ces sorties ironiques sur les « spécialistes », les « sachants » et autres journalistes, n’ont fait rire personne. Au contraire, cela frise un mépris pour tous ceux qui depuis des mois pour certains, demandent que la lumière soit faite sur cette satanée affaire de pétrole et de gaz !
Le Procureur a aussi, dans sa grande nouvelle magnanimité, bien voulu dire quelques mots sur deux autres points. Il s’agit de l’affaire dite du Coud. Si celle-ci traine, c’est que d’une part, certains des mis en cause n’ont pas été interrogé par les enquêteurs, d’autre part, il y a des chiffres qui ne sont pas clairs. Il a donc renvoyé le dossier aux enquêteurs pour complément. Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, (ex Directeur du Coud) peut dormir sur ses deux oreillers et oreilles.
Enfin, sur l’affaire de l’étudiant Fallou Sène assassiné le 13 mai 2018, c’est la faute à la nature du suspect qui est un militaire. Si on comprend entre les explications énigmatiques du Procureur, ce sont les pandores qui ont trainé les pieds mais que dès cette semaine, elle devrait connaître une évolution plus rapide.
Personnellement, j’ai comme qui dirait toujours une très grosse faim de savoir. On en sort comme anesthésié, shooté aux analogiques. Pourquoi cet appel à témoins ? Pourquoi devraient-ils (ceux qui savent ou ont des documents) courir le risque d’aller témoigner avec la menace de recel de documents, comme il l’a du reste rappelé en parlant de documents classés et des archives non déclassifiées ?
L’impression générale ? l’affaire aura un enterrement de première classe. On cherche plus à trouver (et sanctionner) les lanceurs d’alerte et autres gorges profondes qui veulent aider à une gouvernance transparente. Ces menaces sont un avertissement : qui fourre son nez dans les affaires d’Etat, risque plus la prison qu’une médaille de citoyen d’honneur, voire de héros.
Une autre idée (farfelue bien sûr) que ceux qui savent ou disposent de documents aillent le dire et les déposer publiquement au fameux « dialogue national », devant l’opinion. Et non dans les bureaux très peu accueillants de la Dic.
Demba Ndiaye

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