Secteur de la santé : Des progrès notés dans le recrutement, les infrastructures et équipements

31 - Mars - 2017

Secteur de la santé : Des progrès notés dans le recrutement, les infrastructures et équipements

Le Pr Awa Marie Coll Seck a, lors de la 7ème Revue annuelle conjointe (Rac), salué les progrès enregistrés ces dernières années dans le secteur de la santé. Selon elle, l’État a fait beaucoup d’efforts dans le recrutement des agents de santé, la construction de nouvelles structures, l’achat d’équipements, entre autres.
La septième Revue annuelle conjointe (Rac) du Plan national de développement sanitaire et social (Pnds) 2009-2018 a regroupé, le 30 mars, des acteurs de la santé et des partenaires techniques. Elle a permis à ces derniers de débattre sur les performances réalisées dans le secteur de la santé durant l’année 2016. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a évoqué plusieurs points parmi lesquels le recrutement du personnel. Le Pr Awa Marie Coll Seck a, dans ce cadre, révélé que, ces 4 dernières années, l’État a recruté environ 4.000 agents de santé. « Chaque année, nous recrutons 1.000 agents. Malgré cet effort, la demande reste encore forte, puisque nous recevons chaque jour des demandes des jeunes qui, après leur formation, souhaitent intégrer les structures de santé », a informé le ministre pour qui le Sénégal n’est pas confronté à la non disponibilité des ressources humaines en santé, comme c’est le cas dans certains pays. Elle a rendu un hommage au Japon qui a permis à son département de doter, en dehors du recrutement de l’État, les 1.600 postes de santé du pays en personnel. Aujourd’hui, beaucoup de postes de santé ont un infirmier et une sage-femme, s’est-elle félicitée. Le gouvernement, d’après le Pr Seck, est également en train de trouver une solution au déficit de spécialistes en santé. C’est ainsi que des bourses de spécialisation ont été mises à la disposition des médecins qui sont en formation depuis 4 ans. « Ils seront affectés à la fin de leur formation dans les régions », a assuré Mme Seck, ajoutant qu’elle travaille aussi à doter les structures de santé de techniciens supérieurs, pour une meilleure prise en charge des populations.
Redoubler d’efforts
Comme par le passé, la mortalité maternelle et infantile a occupé les débats. Pour le ministre de la Santé, les décès des femmes et des enfants ont connu une baisse. « La mortalité maternelle, par exemple, est passée de 510 décès en 1992 à 315 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2015. Le taux de décès infantile est, aujourd’hui, de 45 pour 1.000 naissances vivantes, alors qu’il y a quelques années, nous étions à 72 décès pour 1.000 naissances vivantes », a indiqué le Pr Awa Marie Coll Seck. « Tous ces indicateurs montrent que nous sommes en train de faire des progrès. Cependant, nous devons redoubler d’efforts pour baisser davantage ces taux, car une femme qui meurt en donnant la vie, à mon avis, c’est trop », a-t-elle regretté.
Le ministre de la Santé a aussi révélé que des résultats satisfaisants ont été enregistrés dans la lutte contre des maladies, telles que le Sida, le paludisme et la tuberculose, avec d’excellents taux de guérison. Cependant, des difficultés sont encore notées dans la prise en charge des maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète, les cancers, les maladies rénales, etc., a reconnu Awa Marie Coll Seck, concluant que des politiques de prévention ont été mises en œuvre pour faire face à ces pathologies meurtrières.
Moins de rupture de médicaments notée
Au Sénégal, le budget de la Santé est passé d’environ 120 milliards à 165 milliards de FCfa entre 2012 et 2016. Cette hausse a permis la construction d’infrastructures dont certaines ont été inaugurées. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a cité des centres de santé au niveau périphérique, mais aussi des hôpitaux comme celui de la Paix de Ziguinchor et de Fatick. « Nous avons aussi les hôpitaux de Matam et Dalal Jamm. C’est vous dire qu’en matière d’infrastructures, nous avons fait des progrès », a-t-elle souligné.
Sur le plan des équipements, plusieurs hôpitaux et centres de santé sont dotés de scanners et autres matériels qui ont permis d’améliorer le diagnostic. Pour ce qui concerne les médicaments, il y a moins de rupture. « Avant 2012, il y avait 120 médicaments qui étaient régulièrement en rupture. Aujourd’hui, nous sommes à une dizaine de médicaments en rupture. C’est dire tous les efforts que nous avons fait en matière de rationalisation des médicaments, avec des stratégies mises en place par la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), et qui permettent de mettre les médicaments à la disposition des populations, quelle que soit leur zone d’habitation », a expliqué Mme Seck qui a parlé de démocratisation de l’accès aux médicaments au Sénégal.

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