Sel adéquatement iodé : un niveau de consommation de 37 % (responsable)
Le niveau de consommation du sel adéquatement iodé au Sénégal, s’élève à 37%, a révélé, mardi, le gestionnaire du Projet ’’Iodation universelle du sel’’ (PIUS) de la Cellule de lutte contre la malnutrition (CLM), Adama Nguirane, qui juge ce taux ‘’très faible’’.
‘’Une étude réalisée en 2015 a montré que le niveau de consommation du sel iodé est relativement intéressant avec un taux de 80%. Mais, pour ce qui concerne le sel adéquatement iodé, le taux est très faible. Nous sommes seulement à 37% au niveau national’’, a déploré M. Nguirane.
Il s’exprimait en marge d’un atelier consacré à l’iodation du sel dans la région de Kaffrine, en présence du comité régional de coordination et de contrôle de l’iodation du sel.
Cette rencontre, présidée par l’adjoint au gouverneur de Kaffrine chargé du développement, Cheikh Ndiaye, a également enregistré la présence des élus locaux, des chefs de service et des autorités administratives.
Adama Nguirane a expliqué ce faible taux de consommation du sel adéquatement iodé par le fait que l’essentiel du sel qui est consommé au Sénégal, est produit d’une manière artisanale.
‘’Au niveau de ces producteurs artisanaux, le niveau d’organisation est tel qu’une bonne partie du sel n’est pas iodé adéquatement’’, a-t-il fait observer.
Selon lui, au Sénégal, les zones productrices de sel consomment moins de sel adéquatement iodé.
’’Dans les zones où on produit du sel, on refuse souvent de consommer du sel adéquatement iodé, parce qu’il y a des facteurs qui entrent en ligne de compte dans la production de sel iodé. Et il se trouve que ce sont des populations qui sont habituées depuis plusieurs années’’, a-t-il encore fait remarquer.
Pour M. Nguirane, malgré les efforts du Sénégal dans ce domaine, les producteurs tardent toujours à respecter les normes qui sont établies.
‘’Les zones rurales productrices de sel n’ont pas l’habitude de consommer du sel iodé, malgré toutes les informations dont elles disposent sur l’importance du sel iodé’’, a-t-il déploré.
Pour lui, plus la zone de consommation est reculée, plus le taux d’iodation est important.
M. Nguirane a en outre souhaité l’implication de tous les secteurs à travers une approche multisectorielle, pour permettre une production de qualité au Sénégal.
Cet atelier a, selon Adama Nguirane, permis aux différents membres du comité régional de coordination et de contrôle de l’iodation, d’échanger sur l’état d’avancement des activités du projet PIUS dans la région de Kaffrine.
Le gestionnaire du Projet ’’Iodation universelle du sel’’ de la Cellule de lutte contre la malnutrition a par ailleurs appelé les ménages à consommer du sel iodé pour ’’la santé des enfants’’.