Sénégal: la dette publique augmente, alerte le FMI
En mission à Dakar du 7 au 19 septembre dernier, le Fond monétaire international (Fmi) a fait face à la presse dans l’après midi pour rendre compte des conclusions préliminaires après un séjour dans le pays. Avec une équipe dirigée par M. Ali Mansoor, les services du Fmi ont tenu des entretiens avec les hautes autorités du pays dans le cadre de la cinquième revue de l’instrument de soutien à la politique économique(Ispe) approuvée en juin 2015.
Ainsi, à l’issue de cette visite des services du Fmi, des conclusions y ont été tirées. Ces dernières sont relatives à la croissance économique qui, d’après les déclarations des équipes des services monétaires, « devraient rester solide, au dessus de 6 % », et « l’inflation se situerait à 2 % en 2017 », poursuit le communiqué de presse de fin de mission.
Cependant, soulignent les missionnaires du Fmi, « la dette publique a continué d’augmenter et le service de la dette qui était de 24 % des recettes en 2014, pourrait atteindre 30 % en 2017 ». Et pour éviter cela, il invite les autorités sénégalaises à ce que « l‘assainissement budgétaire se poursuive ».
Par ailleurs, cela nécessiterait « la mobilisation de recettes intérieures, en particulier la suppression progressive des exonérations à faible incidence socio-économique, la réduction des projets d’investissement financés sur ressources propres et qui n’ont pas été évalués par la banque intégrée de projets, ainsi qu’une stricte limitation des financements nets du trésor aux opérations budgétaires de l’année en cours ».
Par contre, la mise en oeuvre du programme appuyé par l’ISPE, les services du Fmi l’ont jugée globalement « satisfaisante ». « Les objectifs quantitatifs à fin juin 2017 ont été réalisés , hormis l’objectif indicatif relatif aux recettes fiscales du fait d’un niveau de recettes pétrolières inférieures aux prévisions », notent ils dans leur communiqué. Cependant, souligne les missionnaires du Fmi, « la dette publique a continué d’augmenter et le service de la dette qui était de 24 % des recettes en 2014, pourrait atteindre 30 % en 2017″.