Sortie de la 44ème promotion du Cesti : 25 nouveaux journalistes sur le marché de l’emploi

16 - Décembre - 2016

Sortie de la 44ème promotion du Cesti : 25 nouveaux journalistes sur le marché de l’emploi

Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a célébré, hier, la sortie de sa 44e promotion. Au total, 25 étudiants issus des média radio, télévision et presse écrite ont reçu leur parchemin. Cette cérémonie a été présidée par le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye.
Un moment de joie empreint de solennité. Un instant symbolique qui, au-delà de l’aspect protocolaire, marque une étape décisive dans la vie des 25 étudiants qui viennent de recevoir leur parchemin après trois années de dur labeur. Parents, amis et proches collaborateurs n’ont manqué de venir assister à ces heures consacrant la rigueur, l’assiduité et l’excellence faisant du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) la première école d’Afrique francophone de formation en journalisme. Ces récipiendaires composés de 19 Sénégalais, 5 Béninois et 1 Camerounais sont repartis dans les spécialités radio, télévision et presse écrite.

Du bonheur certainement, mais aussi un brin d’angoisse pour ces nouveaux journalistes devant intégrer le marché de l’emploi dans un secteur déjà saturé. Toutefois, la difficulté d’accéder à une profession décente dans ce secteur n’occulte en rien la pertinence d’une bonne formation. C’est fort de cela que le ministre de la Culture et de la Communication, qui a présidé la cérémonie de remise des diplômes à la 44e promotion du Cesti, dont le parrain est l’économiste feu Amady Aly Dieng, a insisté sur l’impérative de relever le défi de la formation afin de pratiquer, de façon experte, la profession de journaliste. « Dans votre vie active, vous apprendrez à être des journalistes professionnels. Votre travail consistera à rechercher, mettre en forme, hiérarchiser et commenter l’actualité.
En tant que médiateurs, votre rôle premier n’est pas seulement de suivre les préceptes d’Albert Londres en portant « la plume dans la plaie », mais surtout de présenter les faits et les opinions dont la connaissance permet de comprendre les processus en œuvre dans la société contemporaine », a dit Mbagnick Ndiaye aux récipiendaires. Selon lui, même si la rapidité, les techniques et la nature même de l’information ont évolué, l’objectif premier du journalisme est d’apporter aux citoyens l’information dont ils ont besoin pour être libres et autonomes. Non sans les inviter à concilier les rudiments appris au Cesti et la pratique effective d’un journalisme qui reconnaît et applique les principes permettant d’offrir une information fiable et équilibrée. Mais également à promouvoir une information dont l’ancrage est l’intérêt général, permettant de comprendre le monde dans lequel « nous » vivons et la place que « nous » y occupons.
De l’avis du ministre de la Culture et de la Communication, pour avoir des médias sains, dynamiques et épanouissants, les acteurs du secteur reconnaissent, de façon unanime, la nécessité de réguler l’accès à la profession, le fonctionnement des médias, l’importance de l’élaboration d’une convention collective consensuelle en adéquation avec les réalités socioéconomiques de notre pays. S’inscrivant dans la même dynamique que le ministre de la Culture, Olivier Sagna, directeur des Etudes et de la Coopération au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a relevé la pertinence d’une bonne formation chez les journalistes. « Nous avons besoin de journalistes responsables et bien formés. Le journalisme redonne du sens à un monde complexe… », a-t-il déclaré.
Réguler l’accès à la profession
Parlant du parrain de la promotion, l’économiste sénégalais Amady Aly Dieng, disparu le 13 mai 2015, Mbagnick Ndiaye a invité les étudiants à en faire un modèle. « Les jeunes journalistes, dans leurs pratiques quotidiennes, devraient s’inspirer des qualités humaines, morales et intellectuelles de ce grand érudit. Il suffit juste de jeter un regard sur le parcours d’Amady Aly Dieng, pour mesurer l’étendue de son érudition et sa culture encyclopédique. Il fut un intellectuel reconnu, un économiste chevronné, un militant panafricaniste convaincu, un historien averti, un homme de culture et un critique littéraire à la plume experte mais digeste », a-t-il indiqué.
Le directeur du Cesti, Ibrahima Sarr, a abondé dans le même sens : « Je vous fais remarquer que l’on retrouve chez votre parrain les valeurs fondamentales pour répondre à l’exigence de votre métier : l’engagement, le don de soi, l’éthique et la pertinence. Votre parrain a vécu dans l’inconfort. Mais il n’a jamais succombé aux sirènes du « soutien mercenaire ». Il est resté un homme désintéressé, debout et digne jusqu’à la fin de sa vie », a-t-il rappelé aux nouveaux journalistes, ajoutant que les principes éthiques et les règles déontologiques devraient leur servir de viatiques afin qu’ils puissent assumer sainement la responsabilité sociale qui est la leur. Faisant le bilan de son magistère à la tête du Cesti, qui est presque arrivé à son terme, M. Sarr a cité, entre autres, la création, au sein de l’institution, de nouvelle filière, le renforcement du plateau technique, l’amélioration des conditions de travail du personnel et des étudiants ainsi que l’instauration de la transparence comme mode de gouvernance dans la gestion des ressources financière et le recrutement dans l’organisation du concours du Cesti.

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