Souleymane Ndéné, Fada, Aliou Sow : l’opposition « molle » dissoute dans Benno

01 - Décembre - 2018

A vrai dire, aucun observateur ne les prenait au sérieux. Ce que tout le monde voyait venir s’est concrétisé. Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada, etc, qui symbolise l’opposition molle, ont décidé, sans surprise, de soutenir la candidature du président sortant, Macky Sall.

Tous les initiateurs des regroupements d’opposants, hors du cadre du Front nationale de résistance (Fnr), l’opposition radicale, ont tous rejoint la mouvance présidentielle. Modou Diagne Fada, patron des Réformateurs démocrates, Souleymane Ndéné Ndiaye, leader de l’Union nationale pour le Peuple/Bokk–Jêmù (Unp/B-J), et Aliou Sow, fondateur du Mouvement des patriotes pour le développement/Liggey ont rejoint depuis belle lurette le camp du Président Macky Sall, candidat à sa propre succession.

Auparavant, ils s’étaient retrouvés, en juin 2016 autour d’une coalition dénommée l’Entente des forces de l’opposition (Efop) et rivale du Fnr. Mais cette coalition a vécu le temps d’une rose. Et ces mêmes leaders, avec le Parti de la convention et démocratique du Sénégal (Pcds) de l’ancien de Rewmi Samba Bathily, de Vision alternative pour le Sénégal (VISA de Déthié Diouf ou encore du mouvement politique «Deug Moo Woor» de Modou Fall se sont retrouvés dans une nouvelle coalition dénommée Coalition pour une alternative démocratique (Cad-Disso). Mais cette dernière coalition a connu le même sort que la précédente.

A vrai dire, aucun observateur de la vie politique nationale ne prenait au sérieux ces organisations et leurs initiateurs. En effet, toutes ces entités sont un tremplin pour ces leaders qui n’ont manifesté aucune ambition de conquête du pouvoir, mais plutôt une volonté publiquement assumée de collaborer et de soutenir la mouvance présidentielle.

A preuve, au moment où l’opposition dite radicale boycottait le dialogue politique, contestait les résultats des dernières élections législatives, se battait pour exiger un code électoral consensuel et crédible, l’organisation d’un scrutin présidentiel transparent et crédible avec la nomination d’une personnalité consensuelle pour l’organisation des joutes électorales à venir, ces opposants faisaient les yeux doux au pouvoir.

Mieux, l’ancien Premier ministre de Wade Souleymane Ndéné Ndiaye affirmait que leur coalition ne fera pas entrave à la révision du code électoral et que lui et ses alliés étaient prêts à faire des concessions, dans l’intérêt de la démocratie, selon lui. «Il n’y a pas d’impasse. Nous sommes en train de nous retrouver, de nous tracer une voie. Encore une fois, il n’y a pas de blocage.

Dans toute négociation, il y a des concessions à faire. Nous le comprenons parfaitement», avait indiqué Souleymane Ndéné Ndiaye joint au téléphone, le mercredi 15 juin par le journal Sud Quotidien. «S’il y a des concessions à faire, notre camp les fera, dans l’intérêt de la démocratie, mais aussi dans l’intérêt des poursuites des négociations. C’est ça faire preuve de responsabilité», avait-il conclu.

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