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Statistiques agricoles : Le Sénégal en quête de partenaires pour financer son plan stratégique

24 - Janvier - 2017

Statistiques agricoles : Le Sénégal en quête de partenaires pour financer son plan stratégique

Le financement des Plans stratégiques de développement des statistiques agricoles (Pssar) et rurales a été au menu d’une conférence, organisée hier par la Banque africaine de développement (Bad). Cette rencontre a pour objectif de permettre au Sénégal de trouver des partenaires financiers pour la mise en œuvre de son Pssar.
L’absence de ressources financières constitue une contrainte majeure au développement des statistiques agricoles en Afrique. C’est fort de ce constat que la Bad a organisé, hier, dans son Programme de renforcement des capacités statistiques agricoles, une conférence sur cette problématique. L’objectif est d’aider le Sénégal à trouver des partenaires pour financer son Plan stratégique de développement des statistiques agricoles et rurales (Pssar) dont la première phase s’achève en 2018. Selon le directeur de l’Analyse et de la Prévision, Ibrahima Mendy, le développement des statistiques est essentiel dans le suivi-évaluation des résultats et les prévisions agricoles. C’est pourquoi, il estime qu’il est important, pour notre pays, de se doter d’un système d’information statistique fiable. Ce Plan stratégique de développement des statistiques agricoles du Sénégal couvre, en plus de l’agriculture, les secteurs de la pêche, de l’environnement et de l’élevage.
Le représentant résident du Groupe de la Bad au Sénégal, Adalbert Nshimyumuremyi, a souligné que l’Agriculture occupe une place de choix dans les objectifs prioritaires de l’institution financière continentale. D’après lui, sa planification, sa gestion et son suivi doivent reposer sur un système d’information solide, qui exige une disponibilité, sur le long terme, de données statistiques complètes, fiables et cohérentes.
Malheureusement, il dit constater que dans la plupart des pays africains, les statistiques agricoles ne sont pas bien collectées. «Ces statistiques peuvent ne pas être à jour, à cause des contraintes budgétaires qui limitent la conduite régulière d’enquêtes agricoles », a-t-il encore déploré. Il estime que la qualité et la fiabilité des données agricoles ainsi que leur disponibilité constituent de grands défis.
Plaidoyer pour une mobilisation des ressources
M. Nshimyumuremyi a rappelé que, pour y faire face, une Stratégie mondiale pour l'amélioration des statistiques agricoles et rurales a ainsi été élaborée et approuvée par la Commission statistique de l'Onu en février 2010. Il indique que dans le Plan d’actions africain, 23 pays dont le Sénégal ont élaboré, chacun, un Plan stratégique de développement des statistiques agricoles et rurales (Pssar), suivant un processus inclusif et participatif. « Cette conférence nous donne l’opportunité de faire le plaidoyer de l'importance du développement des statistiques agricoles pour la formulation, le suivi et l'évaluation des mises en œuvre des plans nationaux de développement et des politiques nationales agricoles, de discuter et proposer les voies et moyens de mobiliser des ressources pour le financement des statistiques agricoles », a-t-il encore ajouté.
M. Nshimyumuremyi a demandé aux gouvernements africains et aux partenaires au développement de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre des recommandations de la conférence, notamment la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des plans stratégiques.
Présidant la cérémonie, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Dr Dogo Seck, a insisté sur le rôle primordial et stratégique dans le développement des pays africains. À l’en croire, cette conférence est d’une importance capitale, car visant à appuyer les pays dans leur volonté de renforcer leurs capacités en ressources afin de disposer de systèmes d’informations solides sur l’agriculture.
« Le Sénégal bien que disposant d’un système statistique relativement performant et bénéficiant d’importants acquis de la Bad et d’autres partenaires au développement, a décidé de s’engager dans ce processus dans le but de consolider les acquis et de bénéficier de nouvelles opportunités agricoles et rurales », a expliqué Dr Dogo Seck. Le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture a réitéré la reconnaissance du gouvernement à l’endroit des partenaires qui accompagnent le Sénégal dans son processus de développement agricole et de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnel. Il cite notamment la Commission économique des nations-unies pour l’Afrique (Cea), la Bad et la Fao, « qui sont les organisations leaders dans la mise en œuvre du Plan d’actions africain de la Stratégie mondiale d’amélioration des statistiques agricoles et alimentaires ».

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