TABASKI 2016 LA PENURIE DE MOUTONS SE PRECISE

07 - Septembre - 2016

TABASKI 2016 LA PENURIE DE MOUTONS SE PRECISE

Une pénurie de moutons semble se profiler à l’horizon pour la tabaski de cette année. L’inquiétude prend de l’ampleur dans les ménages et gagne également les intermédiaires dans les différents foirals de Rufisque et Dakar. Même si les clients espèrent encore voir l’arrivée des camions de moutons en provenance de la sous-région, les mauvaises surprises ne sont pas écartées.

A quelques jours de la fête de l’Eid el kebir, communément appelé «Tabaski», le marché n’est pas encore suffisamment approvisionné en moutons. Partout c’est la même rengaine : «il n’y a pas assez de moutons». Les quelques têtes qui sont disponibles sur le marché sont hors de portée des sénégalais moyens. Mamadou Niang Ndiaye est un boucher établi au marché de Rufisque.

Estimant que la situation actuelle n’augure rien de bon, il invite ceux qui en ont les moyens d’aller se procurer leur mouton le plus tôt possible pour se mettre à l’abri des surprises désagréables. «D’habitude à pareille heure, à Rufisque il y avait des moutons à perte de vue. Sur la route nationale, de Diokoul jusqu’à Guendel on voyait les vendeurs avec leurs bêtes, ensuite sur le site du foirail même, les troupeaux de moutons étaient visibles partout, sur la route des Hlm, vers le stade jusqu’à Fass «Conteneur», il était quasi impossible pour les véhicules de circuler. Mais cette année ce n’est pas le cas, il n’y a rien», témoigne t-il. Selon lui, cette année, à titre d’exemple, on lui a refusé 215 000 FCFA qu’il voulait payer pour un mouton, alors que l’année dernière pour une bête du même gabarit, il avait déboursé 175 000 FCFA.

Au Foirail de la Sotiba, c’est la même situation qui prévaut, les moutons ne sont pas encore abondants. Même s’il reconnait que les moutons arrivent depuis hier lundi, Birahim Fall qui fait partie des intermédiaires installés au foirail depuis plus d’une trentaine d’années, n’en est pas moins inquiet. Car, il estime qu’il n’a jamais connu une telle situation. «Je ne sais pas ce qui se passe, mais cette année il risque d’y avoir une grande pénurie de moutons. L’an dernier
c’était difficile mais à dix jours de la Tabaski, on voyait les camions aller et venir pour décharger leurs cargaisons de moutons. Mais cette année, le rythme est très faible, il n’ya pas de vagues. C’est pourquoi j’ai appelé tous mes clients pour leur demander de se dépêcher pour venir acheter leur moutons, car j’ai peur qu’à 48 heures de l’évènement on ne puisse trouver que quelques bêtes pour des milliers d’acheteurs », soutient-il.

Médecin et amoureux des ovins, Dr Diack nous fait part de sa préoccupation. «Je suis inquiet ! Pas plus tard que ce week-end j’étais jusqu’à Mbour et Sandiara. Ce que j’ai trouvé sur place ne me rassure guère. Non seulement il n’y a pas assez de moutons comparé à l’année dernière, mais les prix sont exorbitants. Pour des bêtes qu’on pouvait acheter l’an dernier entre 80 et 90 000 FCFA, cette année on en demande le double. Il faut avoir au moins 120 000 FCFA pour un mouton moyen, c’est grave», s’écrie-t-il. Un tour en taxi aux alentours du stade Léopold Sédar Senghor nous fait découvrir un espace réservé pour les moutons complètement dégarni. Il n’y a pas de moutons, la circulation d’habitude bouchée entre le rond point de la Patte d’oie et l’échangeur de l’émergence est très fluide.

Le chauffeur du taxi exprime lui aussi son inquiétude. «A cette heure les alentours du stade étaient remplis de moutons mais cette année, je ne sais pas ce qui se passe, mais les moutons ne sont pas nombreux, et c’est la même chose que j’ai constaté au niveau des deux voies de Liberté», témoigne-t-il avant d’y ajouter quelques piques à l’endroit du régime. «Deuk bi mo doxoul» (en Wolof, c’est le pays qui ne marche pas).

LA BONNE AFFAIRE DES BERGERIES

En attendant l’arrivée des «Thiogal» (troupeaux), ce sont les éleveurs des bergeries à la mode qui font de bonnes affaires. Non seulement , ils vendent leurs bêtes à des prix extrêmement chers, mais ils se précipitent sur les rares camions qui déchargent pour acheter les meilleurs moutons qu’ils vont ensuite revendre chers, après une petite toilette payée à 200 et 300 FCFA par tête. Pour marquer leur originalité, un morceau rouge est noué autour du cou de leurs bêtes.

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