TOUBACOUTA : LES ACTEURS PLAIDENT POUR LA FORTE MOBILISATION ET LE RESPECT DE VALEURS TABOUES
La commune de Toubacouta a abrité, les vendredi 27 et samedi 28 octobre derniers, un atelier national de formation sur les techniques de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel. Réunissant, en effet, les 14 directeurs de Centres culturels régionaux du pays, des experts, professionnels du patrimoine culturels et d’éminents professeurs et chercheurs, cette rencontre a surtout été une occasion de pousser des réflexions très approfondies. Histoire d’aboutir ainsi à un pertinent travail qui, au-delà même des attentes et préoccupations étalées dans le court et moyen terme, peut aussi profiter aux générations futures.
Présidée par le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, cette rencontre rentre en droite ligne de la seconde étape de l’inventaire du patrimoine, suite à une première opération de pré-évaluation poursuivie les 29 et 30 mars derniers. Il s’agissait cependant d’ouvrir la phase opérationnelle de ce programme spécifique, autrement dit, l’inventaire proprement dit au sein des 14 régions du pays.
Et, pour y arriver, la Direction national du patrimoine national et ses partenaires ont jugé utile de mettre à la disposition de leurs représentants régionaux tous les outils nécessaires, les techniques et un ensemble d’aptitudes pour aller vers les dépositaires en résidence dans les régions et autres terroirs. Cette démarche vise, en effet, à pouvoir rendre visible toutes les expressions culturelles qui structurent notre identité culturelle. Et, pour cela, de nombreux experts ont mis la main à la pâte lors des travaux afin d’appréhender et comprendre toutes les difficultés liées à un patrimoine qui est réalisé dans l’oralité. La raison, c’est parce que ce n’est nullement un document écrit qui peut leur permettre d’accéder à ces informations, mais plutôt dans l’oralité. Mieux, il fallait leur indiquer que dans l’oralité et la civilisation, il y a une étape à ne pas franchir, entre le profane et le sacré.
Ainsi, pour le ministre de la Culture, «l’inventaire du patrimoine immatériel ne sera pas un simple exercice de collecte et documentation pour enrichir les archives qui, aujourd’hui, ne sont accessibles qu’aux chercheurs et étudiants».
Selon Abdou Latif Coulibaly, «il faut aller au-delà de la re-créativité et la revalorisation de la chaîne de continuité et de l’identité certes, mais aussi de transformer ces valeurs culturelles en une plus-value indispensable à la créativité et à la production de richesses», s’est-il convenu.