Transparence budgétaire LE SENEGAL 1ER PAYS AFRICAIN A SE SOUMETTRE VOLONTAIREMENT A UNE EVALUATION
Le Sénégal est le premier pays d’Afrique subsaharienne de tradition francophone à se soumettre volontairement à une évaluation de la transparence des finances publiques. C’est du moins ce qu’a fait savoir le Ministre de l’économie, des finances et du plan Amadou Bâ. Il s’exprimait hier, jeudi 31 janvier lors de l’atelier régional sur la transparence budgétaire en Afrique Francophone.
Considérant le classement de l’indice sur le budget ouvert (OBI), le Sénégal a fait des bonds importants sur la période 2008-2017. « Il se positionne dans ce domaine à la première place en Afrique subsaharienne, avec un score de 51 points sur 100, supérieur de 10 points à la moyenne mondiale », se réjouit-il.
Selon lui, pour atteindre une telle performance, le Sénégal, par la dissémination de la culture de la publication, n’a ménagé aucun effort pour mettre à la disposition du public comme l’atteste l’indice OBI, une documentation budgétaire économique et financière fournie accessible via le portail du ministère chargé des finances et les sites métiers de la direction générale dub, de la Direction des Prévisions et des Etudes Economiques (DPEE) et des régies financières (impôts, douanes et trésor).
Dans une perspective d’établissement de la situation patrimoniale de l’Etat, indique-t-il, l’objectif visé à moyen terme par mon Département pour les chantiers à venir, est d’inclure le secteur des sociétés publiques et leurs impacts sur la situation macro-économique, le secteur réel et la balance des paiements.
Selon la représentante du FMI à Dakar, Cemile Sancak, la transparence financière est un sujet majeur en Afrique sub-saharienne. C’est un moyen dit-elle de rétablir la confiance dans les institutions publiques, d’améliorer la crédibilité budgétaire et financière, et d’encourager les investisseurs.
Elle a notamment invité l’Etat du Sénégal à rendre une image plus précise et complète de la situation financière de l’Etat, offrir aux élus, aux organes de contrôle, aux marchés et aux citoyens, l’information nécessaire pour rendre les gestionnaires responsables et redevables.